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Heribert Illig en français

Robert Soisson, un luxembourgeois, nous propose en 2019 « Charlemagne – une légende ? », un résumé en 220 pages des thèses d’Heribert Illig.

Il semble qu’une sorte de fusion partielle se soit opérée avec les thèses de Gunnar Heinsohn. Illig partage apparemment en grande partie les thèses de Heinsohn sur les civilisations avant JC : l’ensemble des civilisations depuis Sumer et l’ancienne Egypte est ramassée sur 900 ans (900 av JC- année 1). Et Heinsohn adopte le point de vue de Illig sur l’invention des années 614-911. La partie avant JC est pour moi la plus convaincante, bien qu’elle tente une reconstruction en falsifiant une partie des idées de Velikovsky. Il faudrait encore considérablement raccourcir et rapprocher de nous ce petit millénaire, mais c’est un bon début. La théorie des trois siècles fantômes en revanche me semble fausse. Le fait qu’on ne trouve pas de traces de Charlemagne, de ses demeures royales, des églises qu’il aurait faites construire, ne s’explique pas par un travail d’invention littéraire des moines de Saint-Denis au 11ème siècle, et l’invention de trois siècles par une entourloupe de l’empereur Otton III dont la motivation en cela est obscure. L’histoire de Charlemagne a été fabriquée au 17ème siècle – début réel de l’ordre des Bénédictins (de Saint-Maur) – par les chronologistes sur la base de la véritable histoire de Soliman (1520-1566), qui a 46 années de règne, exactement comme Charlemagne.

L’argument force de Illig est que Grégoire XIII lors de la création du calendrier grégorien en 1582 aurait dû supprimer treize jours et non dix pour compenser la dérive du calendrier julien depuis le concile de Nicée. Illig tombe dans le piège classique – difficilement évitable – de penser qu’en dehors de son champ critique l’histoire est fiable. En 325 au concile de Nicée, le calendrier grec est identique au calendrier hébraïque actuel. Et la France en 1582 suit encore ce calendrier. L’argument des réformateurs est de dire que les chrétiens n’auront plus à suivre les mêmes dates de fêtes que les Juifs. Exactement le même argument des conciliaires de Nicée pour attaquer les Chrétiens d’Asie, qui ont le tort de suivre le même calendrier liturgique que les Juifs. Les fêtes paysannes ne surviennent pas « dix jours trop tard », puisque Noël en France est fêtée le 15 décembre au milieu du mois lunaire, et qu’il n’y a pas d’erreur à corriger. La tradition d’Hippolyte (Ippolito Aldobrandini, le pape Clément VIII qui vient après Grégoire XIII) préconise de fêter Noël le 25 décembre, suivant en cela les anciennes fêtes romaines. Il s’agit donc de remplacer une liturgie par une autre.

Irénée de Lyon, condamné pour hérésie quartodécimaine par Clément de Rome, correspond au vénitien Giordano Bruno, mort sur le bûcher en 1600 par Clément VIII. Les dix jours supprimés correspondent juste au besoin de caler le 25 du mois sur le dernier des trois jours d’équinoxe, qui tombait auparavant sur le 15 décembre.

De longs passages sont consacrés au dôme de style trop tardif pour être du 8ème siècle concernant la Chapelle palatine d’Aix la Chapelle. Il était plus simple de constater comme nous l’avons fait qu’avant l’incendie de 1656 l’église Sainte-Marie d’Aix-la-Chapelle est dotée sur plusieurs représentations d’un clocher gothique. Les fresques byzantines sont visiblement du 19ème siècle puisque une peinture de 1818 représente le « déambulatoire de la cathédrale baroque » avec des fresques tout aussi baroques.

L’époque de Charlemagne est décrite comme une époque de « Renaissance ». L’invention de l’école est rapprochée par les auteurs de la fondation des premières universités au 12ème siècle. Mais il a été montré (Fomenko et al.) que Oxford ou Bologne ne sont pas créés en réalité avant le 16ème siècle. L’époque de Charlemagne serait à cheval entre le paganisme et le christianisme. Mais c’est aussi ce qui est dit de l’époque de l’empereur romain Constantin qui instaure le christianisme comme religion d’Etat. Charlemagne aurait procédé à une réforme monétaire : il s’agit d’un des résultats du concile de Trente (1545-1563) qui mène à la création du taux d’intérêt. Il remplace « l’italique mérovingienne » par la « minuscule caroline ». Par italique il faut entendre l’alphabet latin qui n’utilise pas de minuscule à l’époque dite romaine. Mais la minuscule reste rare sur les épitaphes en pierre jusqu’au 17ème siècle. Il aurait créé de novo une langue franconienne. C’est ce que fait François Ier en 1539 avec l’ordonnance de Villers-Coterêts qui fait du français la langue officielle. François Ier ou « premier des rois francs » ou « Charlemagne » le « grand roi se superposent sans doute. Les deux étaient très grands et forts. Le sigil de François Ier exposé au musée des archives nationales est de style identique au sigil Karolus attribué à Charlemagne. Ses messi dominici sont sans doute des inquisiteurs dominicains itinérants. Charlemagne aurait eu le pape sous son contrôle, mais il s’agit précisément de l’utopie des Jésuites que de mettre l’église universelle au service d’un empire universel. Charlemagne combat les Saxons hérétiques, comme Charles-Quint combat les princes allemands protestants. Charlemagne combat les Sarrasins comme Charles-Quint unifie l’Espagne au Royaume de Grenade. Les autres adversaires de Charlemagne – Bretons, Aquitains, Lombards – correspondent aux protestants adversaires de Charles-Quint, qui défendent l’ancien culte.

Otton Ier (911) aurait trouvé le corps presque intact de Charlemagne dans l’église d’Aix. Puis Frédéric Ier Barberousse (1165) aurait retiré ses os et insignes de son tombeau pour les exposer dans un écrin toujours visible. Pourtant aucun pélerinage n’a été mis en place sur ces reliques. Frédéric II fait à nouveau d’Aix sa capitale, et est crédité comme le fondateur de l’expression « Saint-Empire romain ». Il aurait fait canoniser Charlemagne par un antipape ! Charles IV aurait fait d’Aix le lieu du couronnement des empereurs en 1356. Charles V (1364-1380) aurait créé un culte autour de Charlemagne. Ces personnages sont des copies de Charles-Quint.

Les enluminures à entrelacs dont parle Robert Soisson qui seraient typiquement carolingiennes sont également présentes chez les Romains, les Egyptiens, les Byzantins ou les Celtes. Illig pense finement leur attribuer une paternité othonienne. Mais on les trouve au palais des papes d’Avignon ou dans l’église Basile le Bienheureux à Moscou. Ces représentations sont typiques des iconoclastes, c’est-à-dire des Juifs. Or Charlemagne combat les iconoclastes. On ne peut donc pas attribuer les entrelacs aux Carolingiens. Le pape Grégoire VII aurait agi pour éliminer ce style architectural. Aucun pape n’aurait agi contre un style de décoration : il s’agit d’autoriser la représentation des animaux et des êtres humains que les Juifs n’admettent pas. Le pape est Grégoire XIII : comme Grégoire VII il est crédité d’une « réforme grégorienne ».

Charles-Quint est sacré à Aix une première fois en 1520 par Léon X, comme Charlemagne est sacré par Léon III. « Cléomène » roi de Sparte chez Thucydide a également pour général Léonidas dans sa guerre contre les anciens Perses de Xerxès. Héraclius de Byzance est également vainqueur du perse sassanide Khosro comme Charlemagne est vainqueur des Saxons.

Il est à noter que l’effacement de trois siècles proposée par Illig (614-911) fait se suivre deux événements. En 614 les Perses conquièrent Jérusalem et déclenchent la conquête arabe. En 911 est fondé le Saint-Empire romain par Otton Ier. Mais les Perses sassanides ne sont pas musulmans : ils sont zoroastriens, soit le culte de l’Ordre du Temple. Khosro II le roi sassanide n’est pas vainqueur mais vaincu par Héraclius. Il s’agit donc de la conquête romaine impériale. Elle est prise pour une conquête arabe car Charles-Quint suit la pensée de Saint-Jean, une pensé proto-islamique. A l’époque, « l’islam » s’oppose à l’iconoclasme. Il redeviendra iconoclaste à Istanbul au 18ème siècle.

Héraclius, Charlemagne et Otton Ier sont des reflets de Charles-« Quint ». Charlemagne est inconnu des sources arabes, de même que ses relations avec les califes de Bagdad. Mais la légende dit que le patriarche de Jérusalem lui a remis les clés de la ville et du Mont du Temple. Le grand-maître de l’Ordre du Temple, zoroastrien, a remis les clés de Paris à Charles-Quint. Il s’agit vraisemblablement de Jacques de Molay, qui est antidaté de deux siècles.

Le Pseudo-Turpin dit que Charlemagne a repris l’Espagne aux Sarrasins au nom du culte de… Saint-Jacques. Ce n’est pas vraisemblable. Les tableaux d’époque montrent les symboles de Saint-Jacques de Compostelle (la croix de Saint-André, le croissant de lune) combattant les armées à la fleur-de-lys. Tout indique que les Sassanides se défendent contre une agression extérieure : la conquête romaine.

Charlemagne aurait finalement laissé la Hongrie aux Avars. C’est précisément à cet endroit que passe la frontière entre l’Europe chrétienne de Charles-Quint et les territoires des Turcs.

La donation de Constantin des Etats de l’Eglise au pape aurait été reconnue comme un faux au 15ème siècle. Mais sur les cartes, il n’y a pas d’Etats de l’Eglise avant 1550. C’est à cette époque que Constantin/Charles-Quint attribue les territoires de Rome au pape. Le chi-rhô de Constantin est un symbole des Jésuites, les alliés de Charles-Quint. La donation de Pépin et Charlemagne qui donne au pape le tombeau de Saint-Pierre est simplement la même donation sous un autre nom.

L’abbé Suger est crédité comme premier abbé de Saint-Denis, mais Dagobert et Charlemagne ont aussi été nommés comme les bâtisseurs d’églises plus anciennes avant la construction de la basilique du 12ème siècle. Suger se serait faussement prévalu d’un privilège de Charlemagne faisant de Saint-Denis la première église du pays. En 1567, les troupes de Charles IX sont regroupées à Saint-Denis et les anciennes chroniques mentionnent une bataille qui se serait déroulée là. Possiblement le Temple de Dionysos de Dagobert aura été transformé en basilique chrétienne par Charles IX et Suger.

La perte définitive de Jérusalem en 1244 par Frédéric II (1215-1250) – roi des Romains puis empereur comme Charles-Quint – est sans doute la disgrâce dans laquelle tombe Charles-Quint en occident, contraint à abdiquer en 1556. Il est douteux que Charles-Quint ait été un Hasbourg, nom d’une dynastie autrichienne qui monte sans doute sur le trône en 1867 (l’Autriche-Hongrie de 1806 à 1867 n’existe pas sur les cartes). Charles-Quint était peut-être un Hohenstauffen ou un Bourbon.

Après les rois Saxons défaits par Charlemagne, l’Allemagne aurait été dirigée par des empereurs saliens ou francs (911-1155), avant l’avènement de la maison de Hohenstauffen avec Frédéric Ier Barberousse (1155-1190). La durée de règne de Frédéric est également identique peu ou prou à celle de Charlemagne. L’enchaînement Saliens-Hohenstauffen est un doublon de l’enchaînement des rois de France Mérovingiens (Francs saliques) et Carolingiens. Mais en définitive, ce sont les Carolingiens qui sont les véritables Francs saliques. Le Jésuite Guillaume Postel au 16ème siècle écrit un plaidoyer pour la loi salique au profit de Charles-Quint.

Au 17ème siècle, les cartes géographiques mentionnent encore souvent la géographie de la Gaule. La carte de Gérard de Jode de 1592 contient des médaillons des rois francs depuis Pharamond jusqu’à Henri III, mais elle est la première à mentionner le nom de France, avec une Francie occidentale et une Francie orientale, comme du temps de Clovis. Il semble donc que les fameux Francs viennent de prendre le pouvoir en France, mais cherchent à se donner une ancienne légitimité.

Au 17ème siècle, la littérature (Muséoparc d’Alesia) mentionne que les Gaulois sont vus comme autochtones et les Français comme des envahisseurs. La carte de 1641 de Jean Boisseau les fait venir de Crimée. Ce nom de Francs est attribué aux Mérovingiens. Mais en 1592, la dynastie impériale de Charles-Quint (les Carolingiens) a le pouvoir depuis longtemps.

On trouve sur d’autres cartes de Crimée le nom d’Achéens, et même une ville d’Athènes située sur la mer Noire. La dynastie carolingienne aurait été détruite par les raids des Vikings et même de Hongrois (Tournus, Picardie). Les Hongrois et Vikings sont les Achéens. Ils ne détruisent pas les Carolingiens mais les Gaulois/Valois.

Les Mérovingiens ont des noms germaniques et leur langage semble germanique. Mais peut-être s’agit-il de la langue originelle des Gaulois. Les récits autour du Mystère des Templiers et de Rennes-le-Château – parlent d’une langue celtique qui aurait été parlée dans le sud-ouest, et ils rattachent aussi le sujet aux Mérovingiens. Selon l’abbé Boudet, cette langue celtique serait l’ancien hébreu (le yiddish ?).

Le récit de Soisson distinguent deux périodes de destruction des tombes des rois. Dans les années 1560, les Huguenots auraient détruit les tombes mérovingiennes. Dans les années 1791-1793, d’autres tombes royales mérovingiennes sont détruites par les révolutionnaires, notamment à Saint-Denis. Mais un autre passage mentionne que ce sont les statues en bronze et les gisants en métal des Carolingiens qui ont été fondus. Possiblement, le second acte est conçu comme des représailles du premier. Comme nous l’avons montré par ailleurs, les Huguenots sont un surnom des Catholiques romains, effaçant par là le passé de la Gaule. La destruction des tombes et statues carolingiennes à la Révolution est une vengeance contre les Bourbons.

Au passage, Robert Soisson nous dit que la datation « après JC » n’est utilisée que depuis 1431. D’une part, le chiffre 5 au 16ème siècle est généralement pris pour un 4 ouvert (1530 : année 1 de l’Empire de Charles-Quint, précisé dans la dédicace de la Saincte-Bible de Jacques Lefebvre d’Etaples). Quid de l’utilisation de la datation après JC par Philocalus (354), Denys le Petit (525), Bède (703), Marianus Scotus (1070) également mentionnés ? Il est possible que ces auteurs soient du 16ème siècle.

Illig pense que le récit de Varron donnant aux Romains des ancêtres Troyens et 753 ans entre la fondation de Rome et la naissance du Christ (l’Empire est fondé en 27 av JC) est une falsification. En archéologie, les seules ruines antérieures à l’Empire ont été attribuées aux Etrusques. On sait grâce à Fomenko que les Etrusques sont des Slaves, et la Toscane du 16ème siècle s’appelle Etrurie sur les cartes. L’Empire est bien fondé en 1530 comme le dit Lefebvre d’Etaples, avec Charles-Quint qu’Etaples appelle Auguste. Au 17ème siècle encore, les cartes mentionnent l’Empire romain en référence aux rois étrusques. Varron a donc inventé 500 ans de République romaine au plus tôt au 17ème siècle.

L’empereur Henri IV après s’être incliné devant le pape à Canossa aurait fait destituer Grégoire VII et se serait fait couronner empereur par l’antipape Clément III. Cet empereur germanique est sans doute le roi de France Henri IV (1594-1610). Grégoire XIV (1590-1591) est remplacé par Clément VIII (1592-1605) qui reconnaît à Henri IV le titre de roi de France après sa conversion. Il y a une inflexion sensible de la politique du Saint-Siège sous Clément VIII qui va sévir contre les Jésuites, les Juifs et les Quartodécimains très présents en Gaule (Irénée de Lyon alias Giordano Bruno, exécuté en 1600). On prétend que depuis les Mérovingiens les rois de France étaient sacrés à Reims. Mais Charles-Quint fut sacré à Aix, et Henri IV à Chartres. Reims est sans doute une innovation de Louis XIII.

En 1201, « Otton IV » aurait à nouveau désigné le pape Innocent III comme propriétaire des Etats de l’Eglise. Ici, il s’agit sans doute d’Innocent X (1644-1655) qui obtient la jouissance du comté venaissin – les terres d’Avignon (Yavné) – qui appartenaient aux Juifs jusqu’en 1597, où Henri IV et Clément VIII les en expulsent.

Le pape Innocent IV au 13ème siècle – l’ennemi des Cathares – aurait appelé à la destruction des Hohenstauffen. Il s’agit là aussi d’Innocent X (1644-1655) confronté à la Guerre de Trente ans en Allemagne (1618-1648), nouvelle rébellion des princes allemands contre l’Eglise de Rome. Cette fois-ci les Hohenstauffen ne sont pas dans le camp romain.

Godefroy de Bouillon, roi de Jérusalem à la fin du 11ème siècle est Godefroy-Maurice de la Tour d’Auvergne (1636-1721), duc de Bouillon, et général des armées d’Innocent X. Les Croisades sont celles qu’il mène contre les Cathares.

Godefroy-Maurice de la Tour d’Auvergne, duc de Bouillon

Otton III aurait affirmé que Jésus est né 5000 ans après la création du monde, et que la fin du monde devait survenir en l’an 1000, soit précisément de son temps. De là une légende tenace de la peur de l’an mil qui agitait les populations, non confirmée par les chroniques. Otton III est une copie de Charles-Quint, (1520-1566). Il ne vit pas en l’an mil et si 1520 était l’année depuis la naissance de Jésus, la fin du monde aurait déjà eu lieu. Ces 1000 ans traduisent l’adhésion de Charles-Quint à la doctrine du Jugement dernier de l’Apocalypse de Jean. Ce texte prévoit en effet 1000 ans entre la venue du Christ et le Jugement dernier. Si Charles-Quint est Auguste, Jésus-Christ a vécu de son temps ou un peu avant.

Dans la chronologie alexandrine, le monde est créé le 25 mars 5493 av JC. Hippolyte et Eusèbe sont aussi cités par Robert Soisson pour évoquer la chronologie chrétienne. Clément VIII ou Ippolito Aldobrandini (1592-1605) est l’ancien Hippolyte. Innocent X (1644-1655) ou Giovanni-Baptiste Pamphilj est de l’ordre de Saint-Eusèbe ce qui nous donne Eusèbe Pamphile, dit Eusèbe de Césarée.

Pour Hippolyte, Jésus-Christ est né 5500 ans après la création du monde, et la fin du monde doit intervenir 500 ans plus tard. Pour Eusèbe, il est né en 5200 après la création du monde le 25 décembre (comme pour Hippolyte) et il reste 800 ans avant la fin du monde. Hippolyte et Eusèbe ne sont donc pas des disciples de Jean. Clément VIII s’est notamment distingué par ses persécutions contre le johannite Giordano Bruno. Mais ils reprennent la doctrine du Jugement dernier en modifiant les échéances. Apocalypse est malgré tout un texte admis dans le Canon.

Illig fait remarquer que Charlemagne aurait été couronné empereur le 25 décembre 800, soit le jour de la fin du monde pour Eusèbe ! Il s’agit là d’une blague potache de kabbaliste doublé d’un chronologiste. En réalité, le Royaume de Dieu sur Terre commence avec l’Empire romain et doit durer ensuite mille ans (ou 800). Le couronnement du premier empereur en marque le début et pas la fin.

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