Fomenko a nommé ce volume « Héritage du Grand Empire en Eurasie et en Amérique ».
Les principes de base sont :
- La Bible et autres documents religieux contiennent les éléments de la véritable histoire, bien que largement remaniés et pas dans le bon ordre.
- Le récit biblique n’est pas indépendant des mythes des différentes cultures. L
Il présente les sujets par grandes thématiques, ce qui produit souvent des incohérences d’ensemble. La présence de croissants et de turbans le conduit à appeler « Ottoman » le Grand Empire dont il postule l’existence. Une première conquête du monde serait survenue au 14ème siècle impliquant la Horde d’or de Genghis-Khan. Puis des velléités d’indépendance de l’Europe et la peste en Europe auraient poussé les Ottomans, héritiers de la première Horde à conquérir l’Europe une seconde fois. En 1453, Mehmet II – également Nabuchodonosor – conquiert Constantinople (Jérusalem) puis les Ottomans s’avancent en Europe jusqu’à l’océan. De là, ils auraient conquis l’Amérique à partir de 1492 avec Christophe Colomb, alter ego de Noé.
Les documents que produit Fomenko montrent que la captivité de Babylone décrite dans le Livre de Daniel se rapporte au métropolite Daniel sous le tsar Vassili III (1522-1539). Et La captivité d’Egypte est identique à cette captivité de Babylone. La conquête de la Terre promise après la captivité d’Egypte est le fait de Noé et non de Moïse. Fomenko exploite peu cette chronologie remaniée. Il aurait pu observer que la conquête de la Terre promise survient dès lors APRES la captivité de Babylone. Or s’il date les épisodes concernant Daniel du milieu du 16ème siècle, on peut envisager que la conquête de l’Amérique concerne la fin du 16ème siècle et non celle du 15ème.
Fomenko montre que les douze tribus d’Israël traversent l’Atlantique. Colomb n’était pas espagnol, mais travaillait pour le Grand Empire tartare. Il montre des traces de langue anglaise dans les livres mayas. Aussi 1492 se transformerait en 1592, à l’époque de la première colonie anglaise des Etats-Unis à Jamestown.
Ce qu’on appelle l’Empire des Turcs n’est pas présent sur les cartes avant 1650. Les Turcs modernes considèrent Genghis-Khan comme un des premiers souverains ottomans. Il est identique à Orhan le second sultan ottoman, et à Jean Hyrcan le roi hasmonéen. Il est très représenté au 17ème siècle. Fomenko a donc inversé l’ordre dans le temps entre Nabuchodonosor et Genghis-Khan, et exagéré la dimension des conquêtes de ce dernier. Fomenko génère également beaucoup de confusion entre les notions d’Assyrie, Israël ou Juda, puisque in fine pour lui tout le monde est « russe ». Il faudra pourtant identifier des camps pour expliquer les guerres.
Jésus
Plusieurs dates et plusieurs lieux sont évoqués autour de Jérusalem. La vie de Jésus aurait précédé les événements de l’Ancien Testament de plusieurs siècles, puisqu’il s’agirait de l’empereur Andronicus (1152-1185), crucifié à Beykoz face à Istanbul. Le lieu appelé la tombe de Yusha est le lieu de la crucifixion et pas une véritable tombe. L’historien turc Djellal Assad dit que les byzantins l’appellent aussi le lit d’Hercule ou encore le tombeau d’Achille tué par Polydeuktès. A noter que Polydeuktès est Pollux et son jumeau Castor pourrait être Christ, mais Fomenko propose Pilate. Arthur Drews a montré les similitudes dans l’imagerie entre Jésus et Hercule. Les Argonautes se seraient ravitaillés au village de Beykoz en contrebas, et un roi Amik y aurait été assassiné. Le livre relatant le Pèlerinage de l’Higoumène Daniel (et d’autres sources) sur le lieu de la mort du Christ et l’Eglise du Saint-Sépulcre (détruite depuis) contiendrait des éléments topographiques reliés à Beykoz.
Mais trois siècles après, en 1453, le sultan ottoman Mehmet II prend la ville d’Istanbul/Jérusalem. Or Mehmet II est assimilé au personnage de Josué. Ainsi un Jésus et un Josué auraient été localisés à Istanbul à trois siècles de distance. D’ailleurs, Fomenko hésite quant à la prise de Jérusalem : s’agit-il de la prise d’Istanbul en 1453 par Mehmet II ou de celle de Kazan en 1552 par Ivan le Terrrible ? Il estime que Novgorod correspond à la région de Yaroslav (dont il ne fait curieusement pas Jérusalem). Possiblement Yaroslav porte alors aussi le nom de Kazan, ou alors Kazan porte le nom de Yaroslav. Puis Néhémie aurait rebâti une Jérusalem à Moscou (le Kremlin) en 1567.
Un plan de 1626 à Florence reprend le plan de l’Eglise du Saint-Sépulcre. Un récit dit qu’un russe en 1653-1655, a mesuré l’église du St Sépulcre à Jérusalem. Le patriarche Nikon l’aurait faite reproduire à Istra à partir de 1656 comme la cathédrale de la Résurrection, en renommant les lieux à l’identique de la Jérusalem originelle. Un concile russe de 1666-1667 a condamné Nikon et la nouvelle Jérusalem, visible sur les cartes, est devenu un simple monastère. Fomenko nous assure que les plans trouvés à Florence reprennent le plan de l’église détruite à Beykoz au-dessus du lieu de la crucifixion, et pas l’Eglise du Saint-Sépulcre moderne en Palestine.
Andronicus est certainement un reflet de Jésus comme les autres et la date 1152-1185 obtenue par rétrocalcul à partir des traditions chrétiennes. La tradition musulmane confond Jésus et Josué certainement à raison. L’association d’Hercule et Jésus se retrouve aussi chez Fomenko, puisqu’il observe un parallélisme entre Josué et Charlemagne, comme avec Mehmet II ! (Hercule = Charles). L’empereur Heraclius – et non Andronicus – de Byzance est également représenté comme Jésus portant sa croix. Charlemagne devient par translittération Soliman le Magnifique (1520-1566) et nous retrouvons l’époque de la prise de Kazan.
La tombe de Yusha est donc possiblement celle de Soliman le Magnifique, auquel l’higoumène Daniel aura rendu hommage. Le palais de Soliman à Topkapi héberge le tombeau… d’Alexandre le Grand.
Chronique bulgare
Fomenko retient la publication dans les années 1990 d’une ancienne chronique de 1680, redécouverte au Kazakhstan vers 1930, « L’Histoire de Djadfar » ou Chronique des Bulgares raconte la conquête du monde par les Ghazans Bolgars (Fomenko dit au 14ème siècle, mais c’est trop tôt). Le livre initialement écrit en arabe bulgare aurait été sauvé grâce à sa traduction en russe. Des destructions systématiques des anciennes langues avaient cours sous Staline. Et la moitié encore fut confisquée vers 1980. Fomenko rappelle qu’au 16ème siècle le cyrillique était différent de celui du 17ème siècle. Au 18ème siècle le glagolitique a disparu à son tour. Il n’est pas surprenant qu’on ait fait disparaître l’arabe bulgare.
L’Etat des Bulgares s’étendait du Danube au Ienissei. Il est dit que les troupes bulgares ont conquis la France, la Hongrie, la Prusse et l’Egypte. Le roi bulgare Aybat Attila dirigeait depuis le centre de l’Allemagne. Parmi les Bulgares, les Angles et une partie des Saxons vont sur Karasadun, qu’ils renomment Angleterre. J’ajoute que le nom de France correspond sur certaines cartes orientales plutôt à l’Autriche. Mauro Orbini dit que les Slaves ont conquis la Sarmatie européenne, une partie de la Sarmatie asiatique et nomme la plupart des pays d’Europe.
Ils avaient des colonies à Paris, à Rome, en Islande, en Scandinavie, en Egypte, en Inde et en Amérique. Il s’agit donc des Tartares, mais aussi des Vikings dans le nord, des Hyksos en Egypte. Il est même écrit que les Mayas, Aztèques et Incas descendent des Bulgares. Du groupe principal étaient les Massagètes (mentionnés par le « très ancien » Hérodote), et les Coushiens (Scythes) que les Bulgares appellent Sak, et dont le symbole est la swastika. D’autres groupes étaient les Sindhis qui conquirent l’Inde, et l’Etat de Samar qui est l’esprit, représenté en grand taureau (aka Mithra).
La Chronique bulgare écrit « Les Doriens ont fait une guerre pendant dix ans avant d’abattre la ville bulgare d’Atrash ». Il s’agit ici de la Guerre de Troie, et les invasions des Doriens vers 800 av JC sont ici confondues avec la guerre des Achéens contre Troie (12ème s av JC). Une partie des Atrashiens fuirent alors dans les Apennins fonder le royaume d’Idel (Italie), dont les villes de Venise et Rome. Ceci est conforme à la légende de la fondation de Rome.
La Guerre de Troie comme les invasions doriennes sont la Guerre des Khans de Crimée contre Moscou à partir de 1560. La carte de 1566 de Caspar Vopel place la Ruthenia (les Khans de Crimée) en bas et la Sarmatia (Moscovie) en haut. Les Achéens sont représentés sur les cartes de l’époque de la Chronique (1680) comme des habitants de Petite Tartarie (Crimée à l’époque). Si Jésus/Soliman est également connu comme « Achille » comme semble le suggérer la légende de Beykoz, alors Jésus/Soliman est un Khan de Crimée.
Les Moscovites ou « Troyens » partent alors s’installer en Europe. Sur les cartes, les premières représentations de l’Etrurie datent de cette époque (1560), comme les premières mentions des Etats de l’Eglise associés à Rome.
Fomenko produit également neuf listes dites « nominalia » des Khans bulgares. On a daté ces khans de 145 à 766. Fomenko pense qu’il s’agit des khans de la Horde jusqu’au 18ème siècle. Les noms sont différents sur les neuf listes. Cela suggère qu’elles ne sont pas très crédibles. Les Nominalia sont en général rédigées en « vieux russe », différent du slavon d’Eglise et du russe moderne. Avant la réforme de la langue au 19ème siècle, le bulgare était identique au vieux russe.
La Chronique hellénique et romaine enchaîne le texte du Second Livre des Rois et les Nominalia des rois bulgares. Fomenko en déduit que les rois d’Israël et Juda sont des Khans bulgares. Mais contrairement à la chronique bulgare qui est d’origine russe, il semble qu’on parle ici des Bulgares d’Europe que les européens appellent Turcs ou Ottomans. Leur premier roi est Illiric fils de Mosoch. J’ajoute qu’Alaric est le premier barbare mentionné pour avoir attaqué Rome.
La Chronique hellénique et romaine dit que les cinq premiers khans vivaient de l’autre côté du Danube (Roumanie, Crimée) et avaient le crâne rasé. C’est aussi le cas des pharaons et des guerriers cosaques. Ils comptent en années chinoises (amenées en Chine par les Cosaques). Les ottomans sont censés avoir gouverné la Bulgarie entre 1396 et 1878. 1396 est une date floue : les Ottomans sont censés ne s’emparer de Constantinopl qu’en 1453. De plus, il est prétendu que de 1396 à 1700, la période est obscure, car les Ottomans auraient interdit les livres. C’est la même histoire qu’en Russie, où le joug mongol aurait imposé la destruction de documents. Fomenko pense que la période 1280-1700 est la véritable époque des Khans bulgares ou Ottomans, et déplacés dans le premier millénaire. Il est vrai que mentionner des Khans bulgares au premier millénaire est problématique : la Grèce et la Bulgarie appartiennent alors à l’Empire byzantin.
Mais Les cartes mentionnent l’Empire de Grèce jusqu’en 1650, et après seulement apparaît l’Empire des Turcs. En 1650, la Turquie est située seulement en Europe, et au-dessus du cours du Danube (cartes de Pierre du Val).
J’ai déjà évoqué l’existence du Khanat de Samar qui dominait l’Asie à l’époque des Seldjoukides (11ème-13ème siècle, avant l’arrivée des Ottomans). Wiki attribue au Khanat de Samar l’Iran actuel et l’Asie centrale ex-soviétique. Mais la Chronique bulgare dit que l’Etat de Samar s’étendait sur les Balkans, l’Asie mineure, l’Egypte, le Liban, la Syrie, la Palestine, l’Irak et le Caucase. Plus tard, ils perdirent l’Egypte. C’est le même territoire que celui des Seldjoukides, mais les Bulgares sont leurs successeurs Ottomans à partir de 1650.
Les cinq premiers khans de Bulgarie sont donc des Russes, qui se nomment eux-mêmes Bulgares. Les suivants sont appelés Turcs par les européens.
Les cinq premiers ottomans ou hasmonéens sont Matthias, Juda Maccabée, Jonathan, Simon et Jean Hyrcan et sont bien « de l’autre côté du Danube ». Le récit des Livres des Maccabées dit que Simon a obtenu des Grecs la royauté sur leurs terres d’origine. Possiblement il s’agit de la Russie. Jean Hyrcan a conquis Edom (l’Empire de Grèce dit byzantin), et la Transjordanie (l’Allemagne à l’ouest de l’Oder ou de la Vistule. Une carte ancienne d’Hécatée de Milet identifie l’Eridan à la Vistule. Les invasions slaves du 6ème siècle copient les invasions ottomanes.
Le conquérant de la Grèce en 1650 est Genghis-Khan : les Turcs actuels le reconnaissent comme un père fondateur et non comme un lointain mongol. Il est l’ottoman Orhan. Il est aussi l’hasmonéen Jean Hyrcan.
Sur les cartes au 18ème siècle, on distingue désormais les Bulgares de la Volga, par opposition aux Bulgares de Thrace, mais sur des terres appartenant aux Turcs. Les Turcs de Bulgarie sont musulmans mais ils sont ethniquement slaves, comme les habitants d’Istanbul, et comme les Grecs. Les débats pour savoir si la Macédoine est slave ou grecque sont sans objet. Il y a aussi des Musulmans présumés slaves comme en Bosnie et en Russie. Pour Fomenko, l’islam moderne n’aurait débuté qu’en 1826 avec le massacre des janissaires.
Skariya
La Sarajevo Haggadah du 15ème siècle n’est pas encore un Ancien Testament complet. Les Hébreux sont représentés sous la bannière catalane.
Fomenko est très attaché à la Bible d’Ostrog datée de 1581 en slavon d’Eglise. Il pense qu’il s’agit de la première Bible, la Septante. Sur la couverture, la Bible est dédicacée à Constantin Vasily, prince d’Ostrog, gouverneur de Kiyv, marshal de Volynie, et dénonce la « fausse foi d’Arius ». Bref, il s’agit d’une Bible issue du concile de Nicée, présumé daté de 325, ce que Fomenko ne relève pas.
Ostrog étant mentionné avant Kiyv doit avoir été un titre plus important. Fomenko identifie par Perm toute l’Europe du nord. Sur les armes des tsars de Russie, le sceau de Perm est un ours et un livre saint (la Bible). Sur le sceau du 18ème siècle, il s’agit d’un ours et d’un évangile. Constantin est donc une sorte d’empereur d’occident.
Fomenko accorde le sceau de l’authenticité, qu’il dénie par exemple à la Bible Skariya de 1519. Fomenko pense que les fils de Javan sont bien les Crétois et les Rhodiens décrits dans la Bible d’Ostrog, et nom les obscurs Kittim et Dodanim de la version synodale. Pour ma part, il est clair que les Kittim dans les textes de Qumran sont les Romains d’occident. Les Dodanim seraient les Romains d’orient ou Dardaniens. Les Dardaniens sont mentionnés comme un peuple de Grèce continentale sur de nombreuses cartes du 17ème siècle et non à côté de Troie. La Bible d’Ostrog, bien qu’écrite en slave, est une Bible grecque et occidentale. Fomenko la présente comme la Bible des Moscovites ou judaïsants, par opposition aux « orthodoxes » de Novgorod. Mais Juda est le nom donné à l’Europe du sud, notamment Rome.
La Bible de Skariya serait à dater au plus tôt de 1670 car le Premier Livre des Rois évoque Rezon comme un ennemi de Salomon. Or Rezon serait le rebelle Stepan Razine, adversaire des armées du tsar. Une autre preuve serait le fait que la Skariya date anno domini et pas en ère byzantine. Ce Rezon me parle peu, et l’ancienneté de l’ère byzantine est un fantasme de Fomenko.
Dans la Skariya, Moïse est cornu comme sur les statues de Michel-Ange. Selon Fomenko il s’agit d’une erreur de traduction, qui n’a pu survenir que tardivement. Dans la Bible d’Ostrog de 1581, Moïse est radiant. Je pense le contraire : dans la première version Moïse porte des cornes et est représenté par un taureau (c’est le culte de Mithra). Ces cornes sont encore présentes dans la Geneva de 1599.
La préface de la Skariya mentionne des livres qui pourtant ne s’y trouvent pas : les Livres d’Ezra et Néhémie, et ceux des Maccabées. Les Livres des prophètes ne s’y trouvent pas non plus à l’exception du Livre de Daniel et des Lamentations de Jérémie. Vraisemblablement les Livres d’Ezra, Néhémie et des Maccabées ne sont pas encore totalement écrits. Néhémie bâtit le Kremlin vers 1567 pour Fomenko, et Jean Hyrcan dans le Premier Livre des Maccabées, le dernier roi mentionné, surgit vers 1650. Ezra, Néhémie, Maccabées sont présents dans la Bible orthodoxe, bien que « juifs ». La Bible hébraïque n’a pas les Maccabées, et Néhémie n’est pas du tout apprécié dans le Talmud. Ce sont donc des livres « ottomans » intégrés à la Bible orthodoxe. L’orthodoxie de l’époque est donc fortement imprégnée de judaïsme oriental.
Fomenko montre des dessins où deux armées de Suzdal et Novgorod se font face. L’icône Notre-Dame du Signe – également représentée sur des pièces d’or – représente la ville de Novgorod (Moscou, Egypte) par opposition à Suzdal. Les Lamentations de Jérémie voient Jérémie dire aux Juifs d’Egypte que tous leurs malheurs viennent du fait qu’ils adorent la Reine du Ciel. Suzdal représente donc la faction de Jérusalem. Il existe un Yeremei à la cour du Terrible qui vient justement d’un pays de Juda : l’anglais Jérôme Horsey.
Au 16ème siècle, Dürer représente Troie (comme Novgorod) avec le symbole du lion à deux pattes, symbole également pour de nombreux pays d’Europe apparemment dépendants de Moscou. Yaroslav a lui pour symbole un ours à deux pattes. Il s’ensuit que Troie est Moscou. A la fin du 17ème siècle, les Achéens sont placés sur la carte à la place qu’occupent les Khans de Crimée. La guerre de Troie correspond donc à la Guerre des Khans de Crimée contre les Moscovites au début du 17ème siècle. Il est admis que les Khans de Crimée ont pris plusieurs fois Moscou, mais l’histoire russe suggère qu’ils sont aussitôt repartis sans laisser de traces. Novgorod et Suzdal n’ont donc pas les identités proposées par Fomenko.
Conquête d’Israël
En 1500, l’Europe se nomme Israël, et est habitée par des Hébreux ou Grecs. Elle est dirigée par des Juges dans la Bible. Le premier roi d’Israël nomme Saul. Il s’agit apparemment d’un conquérant venu de Russie : Jules César, Nabopolassar premier roi de Babylone, Teglath-Phalasar premier roi d’Assyrie. Jules César partage des points communs avec Ivan III de Russie (1462-1505). Ce dernier est également un czar, bien qu’on prétende qu’il était empereur, et que le titre de czar n’a été porté qu’à partir d’Ivan le Terrible. C’est probablement le contraire : Ivan le Terrible sera le premier empereur, c’est-à-dire Auguste. On prétend également que Pierre le Grand était le premier à porter le titre d’empereur. Vraisemblablement il s’agit du retour du titre ancien de czar. Jules César a conquis la Judée pour en faire une province romaine, et a également conquis la Gaule. Il s’agit apparemment du même pays. Les druides selon Jules César sont les prêtres de Jupiter (Yahvé). Il impose le culte de Yahvé à l’empire.
Nabuchodonosor (Alexandre) et Salmanazar (Charlemagne-tsar), sont gouverneurs en occident du roi de Babylone Nabopolassar ou de celui d’Assyrie Tiglath-Phalazar. Nabuchodonosor déporte les habitants de Jérusalem (Juda) à Babylone (Moscou), puis devient roi de Babylone. Salmanazar déporte les habitants de Samarie et des 10 tribus d’Israël (Israël) dans les villes des Mèdes (en Russie) et dans les îles du nord (l’Amérique). Charlemagne fait la guerre aux Saxons « païens ». Charles-Quint (1525-1555) fait la guerre aux princes protestants allemands.
Nabuchodonosor devient roi de Babylone, Salmanazar roi d’Assyrie. Charles-Quint est le premier empereur du Saint-Empire. Ivan IV le Terrible est le premier empereur de toutes les Russies. Auguste est le premier empereur de Rome. Il est également le roi Salomon et Soliman le Magnifique (1520-1566). Il règne désormais sur la Russie et l’Europe. Charlemagne serait identique à Josué. Il est cruel avec les Saxons comme Josué avec les Canaanites (le peuple du Khan ?). Il a adopté la cavalerie, que les légions romaines n’avaient pas.
La Vita Karoli d’Eginhard ne peut pas apparaître selon lui avant le 17ème siècle. Il présente Aachen comme une capitale occidentale, la véritable capitale étant à Istanbul. Mon opinion est différente. Pour respecter l’histoire de Salmanazar, Charlemagne n’est que gouverneur d’occident pour le tsar de Russie. Son « frère » Carloman serait Haroun-al-Rashid (russe), et donc le grand roi qui précède Charlemagne. Fomenko tente un parallèle (raté) avec Genghis-Khan et Batu Khan. Charlemagne s’empare du trône d’orient et déplace sa capitale à Istanbul sous le nom de Soliman. Fomenko prétend que la cathédrale d’Aix la Chapelle copie les plans de Hagia Sophia, mais c’est sans doute le contraire. Otton III et Frédéric Barberousse sont des alter ego. Charlemagne serait enterré à Ravenne sous le nom de Théodoric le Goth. C’est très improbable si sa tombe est à Istanbul. Fomenko manque complètement son identité avec Charles « Quint », qui est trop tardif pour ses hypothèses.
Des autres chapitres, il apparaît que la Guerre de Troie, la prise de pouvoir des Doriens/Achéens est la prise de pouvoir de Charlemagne (Jésus, Achille, Alaric, Soliman) le souverain d’occident en 1530 sur la dynastie israélite à Constantinople. Ces Israélites viennent alors s’installer en Italie.
En Moscovie/Babylone, Alexandre ou Nabuchodonosor, un grec, remplace également la dynastie judéenne ou égyptienne des pharaons. Les Ottomans sont alors sous le joug grec en Russie, jusqu’en 1660 et la défaite d’Antiochos Epiphane.
Livre de Daniel
Après la destruction de Jérusalem, Nabuchodonosor amène les objets du Temple à Shinear (Russie, Moscou) et déporte les habitants de Jérusalem à Babylone. Il leur est appris la langue chaldéenne (DL : le français ?) et le livre sacré des Chaldéens (DL : le Nouveau Testament ?).
Nabuchodonosor va nommer quatre Juifs, Daniel et trois autres jeunes, administrateurs de la province de Babylone. Il y avait une idole en or à Babylone, que les Juifs refusaient d’adorer. Pour ce refus, les trois jeunes furent jetés dans la fournaise. Mais elle les laissa indemnes et blessa les prêtres chaldéens présents. Entre la fin du 16ème siècle et le 19ème siècle, les églises orthodoxes représentaient devant l’autel pour le 27 décembre non pas les scènes de crèches pour la Nativité, mais une pièce de théâtre représentant deux adultes représentant les prêtres chaldéens et trois adolescents interprétant les 3 jeunes juifs jetés dans la fournaise.
Ailleurs, Fomenko dit que l’iconostase de la cathédrale de Novgorod avec Dieu assis sur son trône est entièrement recouvert d’or. Fomenko l’a identifié à la statue de Zeus à Olympie (Zeus=Dieu). Mais il ne la rapproche pas de « l’idole en or » de Nabuchodonosor. Ainsi Dieu/Zeus est le nom de la divinité moscovite. Il s’agit d’un dieu babylonien et donc grec. Moscou est donc une capitale grecque. Novgorod n’est pas l’ancienne capitale, mais la nouvelle ville : Moscou.
Nabuchodonosor voyant cela choisit le dieu des Juifs, donc Yahvé ou Jupiter. Il devint un fou de Dieu, vivant en clochard avant de retrouver sa tête et le trône. Cette histoire de folie passagère et de retour sur le trône a également été racontée au sujet de Ivan le Terrible. Toutefois le récit de Daniel s’interrompt aussitôt et le roi est désormais Balthazar. Ceci suggère que l’histoire de la Russie a été éditée en même temps que le Livre de Daniel au 17ème siècle.
Balthazar organise un banquet mais un prodige survint : une main écrit des lettres sur le mur. En 1680 dans le livre d’astronomie de Stanislas Lubienicki, une comète est représentée comme une main tenant une plume. Cette analogie est donc courante au 17ème siècle. Daniel est le seul à interpréter la prophétie. Il lui dit qu’il va mourir à cause de ses péchés, et que son royaume sera divisé entre les Mèdes et les Perses. Balthazar meurt assassiné dans la nuit. Ce banquet est peut-être identique au banquet d’Alexandre pour Néarque, car il meurt aussi peu après.
La mort d’Ivan IV en 1584 est précédée selon la Chronique royale et le Chronique de Nikon d’une comète, représentée par une crois et une étoile à queue. Comme Balthazar a montré à ses invités les trésors de Jérusalem, Ivan le Terrible a montré les joyaux du trésor deux jours avant sa mort à ses invités (Jérôme Horsey, Boris Godounov entre autres). Fomenko précise que certains d’entre eux auraient été achetés à David Hover d’Augsbourg.
Les tsars qui précèdent Ivan le Terrible ont aussi des éléments en commun avec lui, des reflets. La mort de Vassili III en 1533 est prédite par une comète dans les Chroniques russes (mais pas les annales de Vassili). La mort d’Ivan Ivanovitch en 1572 correspond à la supernova de Tycho Brahé, plus brillante que Vénus et visible 17 mois.
Il n’est donc pas possible que des représentations du Livre de Daniel précèdent la fin du 16ème siècle. Les tableaux du Tintoret (1518-1594) faisant référence au Livre de Daniel sont plus tardifs. La chronique florentine du 15ème siècle n’apparaît qu’en 1840.
Le roi Darius veut organiser le royaume en 120 satrapies et 3 dirigeants en-dessous de lui, dont Daniel. Les satrapes refusent et accusent Daniel de ne pas suivre la religion des Perses. Darius fait jeter Daniel aux lions mais celui-ci en sort indemne. Darius ordonne alors qu’on adore le dieu de Daniel. Les chapitres 7 à 12 sont écrits dans le style de l’Apocalypse, que Fomenko identifie à la conquête ottomane. George Hamartolos dit qu’ « après Balthazar régna Darius le Mède, également appelé Astyage ou Artaxerxès qui régna 17 ans. Sa femme était Esther. » Le livre de Néhémie dit que Jérusalem (le Kremlin) fut construit sous Artaxerxès. A noter que les livres d’Esther et de Daniel ne se mentionnent pas l’un l’autre. Astyage est bien un roi mède, normalement distinct des rois perses que sont Artaxerxès et Darius.
L’identité du royaume est confuse. Nabuchodonosor est nommé roi de Babylone ou roi d’Assyrie. Daniel annonce le déclin des Perses à Darius, et lui dit que son empire sera morcelé et donné à d’autres. Il annonce une guerre entre rois du nord et du sud (Moscovites et Khans de Crimée ?). Mais Daniel a aussi annoncé la division du royaume des Perses à Balthazar, or Balthazar est censé être babylonien, et Darius mède.
Les chapitres 13 et 14 sont présents dans la Bible orthodoxe mais pas dans la Bible hébraïque. Dans le chapitre 13, Susanna la femme de Joachim, l’homme le plus honoré des Juifs est accusée d’adultère par deux juges qui s’étaient introduits dans son espace privé. J’ajoute que Joachim est le roi de Juda emmené captif par Nabuchodonosor. Il va de soi qu’il était le plus riche et le plus honoré des Juifs. Un procès a lieu, Daniel confond les mensonges des accusés et ils sont exécutés. On a ici un parallèle avec le récit d’Ivan III, Ivan Ivanovitch et Elena de Valaquie, les deux premiers luttant l’un contre l’autre dans la chambre d’Elena.
Fomenko rapproche aussi Susanna d’Anastasia une des épouses d’Ivan le Terrible. Comme le roi anglais Henri VIII, Ivan IV avait de nombreuses épouses. On peut aussi y voir le procès en adultère fait à Anne Boleyn (Elena ?). Dans la version anglaise, Anne n’est pas absoute mais exécutée.
Le Chapître 14 présente le nouveau roi Cyrus. Cyrus demande à Daniel pourquoi ce dernier n’adore pas Bel. Daniel lui prouve que Bel n’est qu’une simple idole. Cyrus remet alors les prêtres de Bel entre les mains de Daniel, qui les fait exécuter, détruit l’effigie de Bel et le Temple avec lui. Ensuite, il fait de même avec un grand dragon très révéré. Il donne à manger au dragon qui gonfle et explose. Les Babyloniens sont outrés de la mort des prêtres, de la destruction des divinités et du Temple. Ils demandent que Daniel soit jeté aux lions, mais celui-ci en sort indemne. Cyrus jette alors les accusateurs aux lions. Ce récit copie celui donné au sujet de Darius.
Esther et Mardochée représenteraient plutôt la faction de Bel, le vizir « perse » Haman est sans doute Néhémie. Ceci explique que Daniel et Esther ne se mentionnent pas l’un l’autre. Mardochée se rapporte au dieu Marduk, représenté par un dragon à deux cornes. Esther est la reine du ciel « Ishtar ». Or Jérémie reproche aux Juifs d’Egypte d’avoir adoré la reine du ciel, ce qui est la cause de tous leurs malheurs.
Daniel dit qu’avant la venue de l’oint et la restauration du Temple, il y aura 7 7 et 62 7. Mais dans le Livre d’Isaïe, l’oint est clairement un roi d’Assyrie nommé également Cyrus ! Ainsi Néhémie construit le Kremlin pour Artaxerxès. Puis Isaïe annonce la messianité de Cyrus.
Il n’est pas clair que Nabuchodonosor, Balthazar, Darius et Cyrus soient réellement quatre rois différents. Fomenko veut y voir les quatre rois qui forment selon lui la biographie d’Ivan le Terrible. Mais on retrouve plutôt les doublons qu’on retrouve dans les vies d’Ivan III, Vassili III et Ivan le Terrible.
J’ajoute que les quatre rois de Daniel correspondent aux quatre rois du jeu de 52 cartes. Nabuchodonosor est Alexandre. Lui a conquis l’Egypte et s’est converti au culte de Jupiter (Yahvé), falsifié en « Zeus Amon ». Il est considéré comme très aimé des Juifs. Balthazar correspond à Jules César. Jules César a également une histoire de comète prédisant sa mort. Darius correspondrait à David. Dans la Bible, David réforme le Temple pour intégrer la lignée d’Eleazar (Jules César, son prédécesseur). Cyrus correspondrait à Charles.
L’opposition entre Daniel et les prêtres chaldéens correspond à l’opposition entre judaïsants et orthodoxes sous Ivan III. Mais le métropolite de Moscou Daniel (1522-1539) officie sous Vassili III.
Ivan III règne de 1462 à 1505. En 1480 Zosime de Simonov, un judaïsant, est nommé métropolite (de Moscou ?). En 1490, Gennady de Novgorod organise un concile concurrent mais n’arrive à faire condamner que neuf personnes. Grâce au soutien du tsar, ils ne sont condamnés qu’au confinement et à la pénitence en monastère. En 1499, Ivan III s’éloigne d’Elena de Valaquie et se rapproche à nouveau de Sophie, de l’héritier Vassili et de la faction orthodoxe de Gennady de Novgorod et Joseph de Volotsk. Il va se repentir. Un repentir similaire est exprimé dans une lettre du tsar plus tardif Ivan le Terrible. Mais cette contrition exprime une volonté de revenir au judaïsme ! La Chronique de Nikon prétend qu’en 1504 les judaïsants sont condamnés définitivement.
Sous Vassili III (1505-1533) un Daniel succède à Joseph de Volotsk comme métropolite de Moscou. L’historien Flavius Josèphe décrit le prophète Daniel comme jeune, beau et de très bonne santé, petit et rougeaud. Sigismond Herberstein fait à peu près la même description physique de l’higoumène Daniel mais le considère comme obséquieux, jouisseur et peu fiable. Kartashov dit que grâce à Daniel Vassili III a pu divorcer de Solomonia en 1525, pour se remarier en 1526 à Elena Glinskaya, de famille allemande et hérétique. La même histoire à la même époque est racontée au sujet du roi d’Angleterre Henri VIII, qui veut divorcer de Catherine d’Aragon pour sa maîtresse Anne Boleyn (Elena ?). Dans la version anglaise, Clément VII refuse le divorce. Supposément le divorce a toujours été interdit dans le catholicisme. Pourtant Louis XII avait demandé le divorce au pape, et l’avait obtenu avant. Quoi qu’il en soit, les largesses de Daniel passent très mal à la cour de Russie.
Balthazar vêtit Daniel de pourpre avec une chaîne en or (la tenue du pape en occident, et pas encore celle des cardinaux). Il dirigeait alors la province de Babylone. Ceci correspond à la position de l’autre Daniel sous Vassili, qui est métropolite de Moscou (1522-1539). En 1533 Vassili nomme Daniel à la tête de la Douma par testament. Il est suggéré qu’en 1538 à la mort d’Elena, Daniel soutint Ivan Belsky contre Vassily Chouisky. Mais Chouisky l’emporta. Son décès rapide fit que son frère Ivan le remplaça. Ce Ivan poussa Daniel à l’exil. L’Encyclopédie chrétienne dit de l’ancien Daniel « sauvé de la mort, Daniel passa le reste de sa vie en contemplation ». Fomenko suggère que le métropolite Daniel était hérétique, mais qu’on a attribué ce fait à Zosime, également décrit comme ivrogne. Il est prétendu que Daniel était opposé au divorce, à l’astrologie et aux fausses dénonciations, tout ce qu’il avait pourtant abondamment pratiqué. On lui attribue, plus que tout autre métropolite, de nombreux sermons et épîtres, sans doute écrits par d’autres. Fomenko dit qu’il y a eu un blanchiment posthume par les Romanov. Le Livre de Daniel, les épîtres et les sermons datent sans doute du 17ème siècle.
Sous Ivan IV, le métropolite Philippe Kolyshev dans les lignes d Kurbsky fait également des miracles. Il est laissé indemne par un ours laissé dans sa cellule, comme Daniel par les lions.
Problème : il existe bien un tsar nommé Vassily Chouisky, mais PAS en 1538, car Ivan le Terrible a le pouvoir depuis 1533. Vassily Chouisky est tsar entre 1606 et 1610, peu avant l’avènement des Romanov. Qui plus est là où le métropolite Daniel est exilé, le prophète Daniel conseille encore deux rois. Darius va placer ensuite Daniel au-dessus de tout le royaume. Il devient donc métropolite de Moscou et de toutes les Russies.
Fomenko pense que l’arrivée des Romanov sur le trône permet d’intégrer le Livre de Daniel à la Bible, grâce à la victoire finale des judaïsants. C’est assez douteux. Les Livres des Maccabées sont AUSSI dans la Bible orthodoxe. Mais ils dénoncent le prêtre Alcime (Mikhail Romanov) comme impie et favorable aux innovations grecques. Beaucoup d’éléments de la tradition chrétienne reprennent des éléments supposés juifs mais que les Juifs ne retiennent pas. Les Martyrs des Maccabées influencent les martyrs chrétiens, qui n’existent pas à Rome. Les troubles attribués aux Juifs de Rome chez les auteurs latins sont également attribués aux Chrestiens. Bien que le Livre de Daniel soit inclus dans la Bible orthodoxe, le métropolite Daniel n’est pas apprécié de l’église orthodoxe moderne.
Fomenko pense qu’Apocalypse décrit la conquête ottomane et Daniel la division de l’empire. Probablement il s’agit dans les deux cas de la guerre que se mène les deux factions religieuses. Apocalypse dit que la Bête mélangeait les attributs du léopard, d’un ours et d’un lion. Un dragon donnait l’autorité à la Bête et portait 10 cornes avec une couronne et 7 têtes. Possiblement il s’agit d’une description de l’Empire et de ses emblèmes, le lion étant Juda, l’ours Israël, le dragon le dieu Marduk, les 10 cornes les tribus d’israël.
Kremlin
Selon les historiens, la construction du Kremlin date de 1367 et la bataille de Kulikovo est datée de 1380, très loin de Moscou.
Stellentsky attribue le Kremlin à Aristote Fioravanti, Solari et Aleviz, présentés comme des architectes italiens, entre 1488 et 1516. Son nom figure sur des pièces de monnaie russes, mais ses œuvres seraient introuvables en Italie. Fioravanti bâtit la cathédrale de l’Assomption à Moscou.
Le Chronographe luthérien de 1680 dit que Fioravanti était petit, bossu et bègue (Fomenko écrit tongue-tied, qui est une affection congénitale, mais il est difficile de savoir ce que signifie le chronographe). Par respect pour lui, ses disciples étaient également bègues. Fomenko suggère qu’il s’agit du philosophe grec Aristote, et donc Alexandre son disciple aurait du être bègue. Il n’y a pas trace de cela, mais son alter ego biblique Moïse l’était.
Fomenko redate le Kremlin à 1567 (bâti ici par Kuzma Minin, le Néhémie de la Bible) et resitue la bataille de Kulikovo dans la région de Moscou. Curieusement, il lui est nécessaire de conserver la date de 1380 pour cette bataille, parce qu’il a identifié Dimitri Donskoi à Tokhtamysh-Khan, et relié Tokhtamyh à Tamerlan. Or il n’admet pas de trop lourds déplacements chronologiques pour les dynasties de la Horde. Mais un Tokhtamysh a été général dans l’armée d’Ivan le Terrible vers 1560 comme le signalent Norris et Sunderland dans « Russia People of Empire ». Plus généralement, le Tokhtamysh-Khan de la Horde d’or du 14ème siècle a un doublon – Tokhtamysh Girai – parmi les Khans de Crimée entre 1600 et 1620.
Le Kremlin est aussi le labyrinthe d’Egypte d’Hérodote et Strabon. Hérodote dit qu’après le règne du prêtre de Vulcain, les Egyptiens ont retrouvé leur liberté et nommé 12 rois. Ils construisirent le labyrinthe pour assurer la concorde entre eux. Le lac Moeris (Moeridos) qui se trouve en-dessous serait la Smorodina, ancien nom de la rivière Moskva. Des tombeaux des rois et des crocodiles sacrés se trouvent dans les salles en dessous. Fomenko prétend qu’ici le texte est édité à la fin du 18ème siècle, car les tombeaux des tsars et des crocodiles sacrés se trouvent dans l’Egypte africaine. Il dit aussi qu’il peut s’agir d’une mauvaise traduction du slave korka-telo qui signifie cendre de corps. Mais en cas il ne peut pas s’agir de momification. Wallafrid Strabon est un auteur allemand du 9ème siècle, copie de l’ancien géographe Strabon, mais son époque est certainement le 16ème siècle. Il s’emploie à corriger Hérodote. Il dit que le roi qui a construit le labyrinthe se nomme Irmandes. Chaque nome d’Egypte y a un Temple à colonnes où il peut réaliser ses sacrifices. Le crocodile qu’il mentionne est nourri avec du miel. Fomenko suggère qu’il s’agit d’un ours, typique de la Russie. Strabon aurait aussi été édité au 18ème siècle pour changer le sens du texte. En 1765 les cartes françaises mentionnent deux labyrinthes en Egypte dans la région du Fayoum. C’est à partir de cette époque que les Egyptiens auraient commencé à momifier des crocodiles pour respecter leurs « anciennes traditions ».
Les Grecs appellent apparemment la Russie du nom d’Egypte. Les latins ont renommé Egypte le pays africain dans un souci de falsification. Les cartes nombreuses d’Europe de l’ouest au 17ème siècle n’ont pas d’équivalent dans le monde grec ou russe, aussi il est impossible de les comparer. Il est clair que les 12 rois sont les tribus d’Israël sorties d’Egypte.
Fomenko pense que la fin du règne du « prêtre de Vulcain » correspond à la prise de pouvoir des Romanov (1613). C’est un peu tardif. Les 12 rois correspondent aux 12 tribus d’Israël qui échappent à Pharaon lors de l’Exode de Moïse. Il n’y a ici pas de fuite mais un nouveau pouvoir. Dans la version d’Alexandre et Darius, qui remplacent Moïse et Pharaon, Alexandre prend également le pouvoir en Perse. La création du « labyrinthe » ou Kremlin ressemble beaucoup à la création du Reichstag, soi-disant en Allemagne, en 1493 (1593).
Bruegel
Peter Bruegel représente la Tour de Babel dans une grande ville en 1563. Il est dit que venus de l’est, les premiers hommes après le déluge s’installèrent sur une plaine à Shinear (Russie) et bâtirent une grande tour. Alerté, Dieu confondit les langues et amena la dispersion des peuples. La dispersion est relative à la conquête du monde. La confusion des langues a lieu plus tard, après éclatement de l’Empire. On aurait alors inventé le grec, le latin, et commencé à rédiger la Bible.
Un tel mouvement vers l’ouest est identifié sous Ivan le Terrible qui fixe sa cour à Moscou et bâtit la Tour d’Ivan. Hérodote dit qu’à Babylone il y a huit tours empilées l’une sur l’autre, ce qui correspond bien aux étages de la tour d’Ivan. Il dit qu’on n’y trouve pas d’images, conformément aux traditions juives. La taille des fortifications de Babylone correspond à l’addition des trois murs d’enceinte de Moscou. Il dit que les rites funéraires des Babyloniens correspondent à ceux des Egyptiens. Il dit qu’on enterre les morts dans le miel. Une coutume russe est de verser du miel sur les morts. Le distinguo que fait Hérodote entre Egypte et Babylone correspond à l’ancienne Yaroslav et Moscou.
Ivan IV serait donc aussi le Nemrod biblique. L’ordonnance de Villers-Coterêts qui fait du français la langue du royaume de France date de 1539, après le début du règne d’Ivan IV. C’est possiblement un peu antidaté.
George Hamartolos dit qu’avant Babel tout le monde parlait hébreu. Il dit qu’Origène appelle l’hébreu syriaque car les terres des Hébreux étaient autrefois appelées Syrie. Après avoir suggéré le slavon, Fomenko se prononce maintenant pour l’arabe bulgare ou vieux russe.
L’histoire grecque de Thésée et du Minotaure est représentée à Pompéi. La ville a disparu en 1631 selon la stèle de Torre del Greco. Ce récit est donc présent non seulement en Grèce mais en Italie. Les peintures du 15ème siècle représentant cet épisode sont datées de façon trop ancienne. L’histoire décrit la libération de l’Europe du joug des Russes.
Les deux labyrinthes sont identiques pour Fomenko. J’ajoute que Les Taures sont un des noms des Khans de Crimée. Le tribut en jeunes athéniens laissé à Minos représente le tribut demandé par la Horde. Pasiphaé a couché avec le Taureau de Crète pour enfanter le Minotaure nommé Asterion. Ariane la fille de Minos va aider Thésée à vaincre le Minotaure et libérer les jeunes athéniens. Pasiphaé serait la reine Sophie Paléologue, que le tsar Ivan III (Minos ?) a délaissée pour Elena de Valaquie (Esther). Le nom de Esther se retrouve dans les noms d’Asterion et Ariane ou Adrianna.
J’ajoute que Minos de Crète est aussi Ménès le premier roi d’Egypte. Mais Minos fait peu penser à Ivan III. On pense plutôt à Simon le premier roi Hasmonéen ou Osman le premier roi ottoman, que je situe autour de 1630 environ. Le Taureau de Crète est Simon lui-même (les Taures sont les Tartares de Crimée) et le Minotaure est donc Genghis-Khan.
Récapitulatif
L’histoire russe et l’histoire biblique ayant été très déformées, la trame historique proposée reste sous réserves. De 1510 à 1525, le prince bulgare Jules César (Tiglath-Phalasar), est désigné comme roi d’Israël (Saul), de la Russie aux Pays-Bas. Il conquiert ensuite l’Europe du sud ou Judée, désignée province romaine, qui sera plus tard l’Empire romain, avec les armées lévites ou de l’Ordre du Temple. Il conquiert notamment la Gaule, et emprunte la religion de Yahvé aux druides. Il règne ensuite à Constantinople.
De 1520 à 1566, le gouverneur grec/édomite de Judée Archélaos ou Charlemagne, Salmanazar, Nabopolassar Soliman, Salomon, Achille/ Alaric/Heraclius dirige l’Europe du sud depuis Aix la Chapelle. Sa divinité est Dieu.
Charlemagne attaque l’Allemagne et la Russie (Samarie ou Israël). Il prend la ville de Troie (Jérusalem, Istanbul) au terme d’une guerre de dix ans, vers 1552, avec les Gaulois, Achéens ou Doriens. Il devient empereur unique ou Auguste pour la Russie et l’Europe, et se fixe à Constantinople. Il fait déporter les habitants de Samarie (Saxons) à Moscou et en Angleterre. Un groupe troyen arrive en Italie.
Fomenko nous raconte l’Histoire de la Chapelle palatine. Il ne nie pas l’existence de fresques baroques ajoutées en 1720-1730. Mais il a des éléments pour dire qu’en 1869-1873 la couche baroque a simplement été retirée pour retrouver la mosaïque originale. Mais il produit un tableau de 1699 de Ciampini où la fresque représente l’Apocalypse ! Le wiki français reconnaît désormais que les mosaïques actuelles sont de Jean-Baptiste Béthune et datent de 1879 à 1881. Sans mentionner les fresques baroques intermédiaires. Il y a 7 ans, on prétendait encore que ces mosaïques dataient du 9ème siècle !
Charles nomme Nabuchodonosor ou Alexandre, gouverneur de Moscou/Babylone. Nabuchodonosor va emmener les élites de Jérusalem à Babylone (Moscou), et notamment le roi Eliakim (Mikhail ?). Ils apprennent la langue chaldéenne (le français) et le Nouveau Testament.
Il est dit qu’il nomme Sedecias gouverneur de Jérusalem. Sedecias est considéré comme peu sûr, aveuglé, torturé et exécuté. Sedecias est reflété dans l’empereur russe Vassili II l’Aveugle, et en partie le roi de France Henri II, le « dernier roi chevalier » , tué par un coup de lance dans l’œil lors d’une joûte. Sedecias pourrait aussi être Jacques le Juste du Nouveau Testament, exécuté aussi par Rome, ou encore le grand-prêtre de Jérusalem Jacques, exécuté selon Flavius Josèphe, ou encore Jacques de Molay, brûlé sur le bûcher de l’île de la Cité en 1314. En ce cas Jérusalem est Paris, et non Kazan prise en 1552.
L’Europe du sud est devenu l’ « Empire romain ». En 1493 (1553), elle s’est dotée d’un pouvoir civil avec le Reichstag (Sénat de Rome). Le Sénat fait face à la révolte des equites, les anciens représentants impériaux que sont l’Ordre du Temple. Les tribus d’Israël sont entrées en conflit avec les Lévites. Maximilien, puis Charles-Quint sont désignés « rois de Rome » par le Sénat. Maximilien est l’ancien Lysimaque, Charles l’ancien Seleucos.
Dans le récit de Flavius Josèphe, les rois Hérodiens de Juda semblent aussi se superposer à l’histoire de France, et non à celle de la Russie., rois de Judée, s’opposent aux grands-prêtres du Temple. Mais le choix du roi de Judée doit être validé par César selon Flavius Josèphe. Hérode le Grand et Archélaos sont Henri II et Charles IX. Dans le récit contemporain, Charles IX est simplement le fils d’Henri II et ne rencontre pas de difficulté pour être reconnu roi. Chauve sur les représentations, il est donc « Charles le Chauve », un des héritiers de Charlemagne, et non le fils d’Henri II. Les ouvrages de la fin du 16ème siècle mentionnent pourtant que Charles IX a eu besoin de faire le siège de Paris. En 1567 eut lieu la bataille de Saint-Denis.
Mais le récit fait par Josèphe de l’accession au trône d’Archélaos, où il lutte contre les prétentions d’Antipater, se superpose à la lutte de Charles-Quint contre Ferdinand II pour le trône d’Espagne, puis le Saint-Empire. Il est possible que ce soit Charles IX (1560-1574) qui dispute le trône d’empire à Ferdinand.
Constantinople, l’Asie mineure, le sud de la Russie vont hériter du nom de Judée. La famille émergente, les Hasmonéens/Ottomans seront sous le joug des Grecs « séleucides » qui dirigent à Moscou. Nabuchodonosor nomme un juif, Daniel, comme métropolite de Moscou. Comme Jules César autrefois en Gaule, Alexandre se convertir au culte de Jupiter. Il est Nemrod qui fixe sa cour à Moscou et bâtit la tour de Babel. Hérodote dit qu’à Babylone on ne trouve pas d’images. Son précepteur Aristote (Fioravanti) ou Gennade de Novgorod construit les premiers murs de Moscou.
De 1567 à 1584, le tsar de Russie est Balthazar ou Constantin Vassili. Il a pour métropolite de Moscou Daniel, qui l’autorise à divorcer de Solomonia pour se marier avec Elena Glinskaya, de famille allemande et chrétienne. Daniel, bien que juif, le laisse adopter les coutumes occidentales. En 1581, il fait publier la Bible d’Ostrog inspirée du récent concile de Nicée. Hérodote dit qu’après le règne du « prêtre de Vulcain », les Egyptiens ont retrouvé leur liberté et nommé 12 rois.
De 1584 à 1597, Darius le Mède (Arius, Artaxerxès, Astyage), règne à Moscou.La foi d’Arius le rapproche des anciennes coutumes chaldéennes, celles des « Chrétiens de Jean ». Haman/Néhémie/Irmandes bâtit le Kremlin en 1593, appelé Reichstag en Europe.Mais Darius a la foi hésitante et se rapproche d’Esther et Mardochée, la reine du ciel et le dragon. En 1589, la France publie l’ordonnance de Villers-Côterêts qui fait du français la langue officielle.
Apocalypse dit que la Bête mélangeait les attributs du léopard, d’un ours et d’un lion. Un dragon donnait l’autorité à la Bête et portait 10 cornes avec une couronne et 7 têtes. Possiblement il s’agit d’une description de l’Empire et de ses emblèmes, le lion étant Juda, l’ours Israël, le dragon le dieu Marduk, les 10 cornes les tribus d’israël.
De 1597 à 1606 Cyrus ou Juda Maccabée détruit Bel et le dragon. Ishtar et Marduk sont donc vaincus. Ce Cyrus libère le peuple d’Israël, et est faussement rebaptisé « Moïse » ou « Alexandre ». Isaïe annonce la messianité de Cyrus. Rebaptisé faussement « Alexandre ». C’est à partir de son règne que la conquête de la Terre promise va commencer.
De 1606 à 1610 le tsar est Vassily Chouisky. La bataille de Kulikovo est le siège de Moscou par le Khan de Crimée Tokhtamysh Girai, Dimitri Donskoy ou Demetrius Nicator. En 1613, il nomme le grand-prêtre aaronide Michel patriarche d’Istanbulgouverneur de Moscou.
En 1630, Sophie Paléologue, fille du dernier empereur grec épouse Simon le sultan orttoman et donne naissance à son fils Genghis-Khan (le Minotaure)
Perm
Fomenko présente le journal de l’ambassadeur d’Angleterre à la cour d’Ivan le Terrible, Jérôme Horsey. Horsey présente une locution « comme ils disent dans leur langue » et il s’ensuit une mention en « cyrillique ». La mention en question est une locution certes russe, mais exprimée en anglais. Fomenko en déduit que toute la chronique a été rédigée en lettres slaves et en langue anglaise. Elle aurait été entièrement réécrite à partir de la fin du 17ème siècle, mais la mention a échappé à la vigilance du correcteur. Horsey dit que la langue slave est parlée de la Pologne aux Indes.
Jérôme Horsey , dont le père est un Wiliam, est appelé Yeremay Ulianov. Ceci montre d’une part que les prénoms anglais et russes ont une correspondance. Fomenko ne le note pas, mais le nom de famille est directement en lien avec le prénom du père. Ce principe est général dans le nord de l’Europe (Israël), où fleurissent les Jackson et Johnson. En Russie ou en Islande, l’élément féminin est distingué avec Ulianova ou autres Hindriksdottir. Par la suite les Russes vont séparer le nom de famille, invariable mais conjugué au masculin et au féminin. Mais ils conservent une référence au prénom du père (Ekaterina Petrovna Masterkova par exemple). Ces éléments ont disparu en Angleterre où les noms de familles masculins se sont uniformisés (Catherine Johnson par exemple). Ils tendent aussi à disparaître en Russie. La femme de Fomenko est Tatiana Fomenko. Les filles Jepkosgei au Kenya disparaissent au profit d’un simple « Kosgei ».
Après la création de l’alphabet slave supposément au 9ème siècle, il n’y a plus de création d’alphabets avant le 19ème siècle. La seule exception est l’alphabet permien de Stéphane de Perm. Fomenko pense qu’il s’agit de l’alphabet latin, dans sa première version en lettres gothiques, dans la seconde moitié du 16ème siècle. L’alphabet de Perm a en effet 26 lettres comme l’alphabet latin.
Le slavon d’Eglise aurait été inventé par Cyrille pour traduire le grec en slave, en ajoutant des caractères pour exprimer des phonèmes russes inexistants en grec. Aux 14 lettres grecques, un Denys ajoute 6 doubles lettres (diphtongues ?) pour exprimer la langue russe, 5, puis 3 lettres sont encore ajoutées, Cyrille compile un alphabet de 38 lettres, chacune désignée par un mot. Le 1er ABC cyrillique est publié en 1578 par Ivan Fedorov.
L’alphabet de Perm emprunte aussi 14 lettres grecques, et le reste « à la langue de Perm ». Stéphane aurait traduit en permien les livres grecs et slaves. Mais depuis tous les livres en permien ont été détruits ! Il est mentionné 17 peuples de Perm, dont les Syriens (russes) et 40 villes fortifiées. Cela n’a rien à voir avec la Perm des cartes, située en Sibérie, et totalement sous-développée. Les 17 peuples de Perm correspondent visiblement aux 17 Provinces-Unies des « Pays-Bas ». Le tableau du Serment de St Stéphane au Livre a été appelé Serment de Saint-Stéphane à Jérusalem. La notion de Jérusalem aurait été effacée en Russie à cause des turbans et des croissants « ottomans ». Stéphane est sans doute reflété par Stéphane Batory, simple voivode de Transsylvanie (1530-1534). S’il est Stéphane de Perm, il est sans doute un gouverneur d’occident pour le compte de l’Empire.
Stéphane Batory s’oppose à la prise de pouvoir de l’empereur Ferdinand II sur la Hongrie. La Hongrie est sans doute le territoire des Huns de l’antiquité, qui recouvre exactement la Russie et les 17 provinces, s’arrêtant aux frontières françaises. Saint Stéphane (ou Etienne) est présenté comme le premier martyr du christianisme au 1er siècle.
Guerre de sécession
Horsey dit que la Russie a pour colonies des pays « adjacents », mais cite toute l’Europe du nord (Scandinavie, pays baltes, Pologne, Allemagne, jusqu’aux Pays-Bas), qu’il présente comme les 17 Provinces-Unies. Mais ce qu’on nomme la « Guerre de quatre-vingt ans » (1568-1648) ou révolte des Pays-Bas considère les dix-sept provinces comme celles des Pays-Bas espagnols ! Les possessions espagnoles en Europe cacheraient celles de la Russie. La Guerre de quatre-vingt ans se termine curieusement en même temps que la « Guerre de Trente ans » (1618-1648) menée par le « Saint-Empire romain germanique » contre les protestants allemands. Après la prise de Kazan, Ivan le Terrible a aussi mené la Guerre de Livonie (1558-1583). Fomenko suggère que la Guerre de Livonie ne se limite pas aux pays baltes, mais concerne toute l’Europe, en rébellion pour obtenir son indépendance. (Pour ma part, je me limite à l’Europe du Nord). La Guerre de Trente ans a été rétroprojetée en 1525-1555 sous la forme de la Guerre de Charles-Quint contre les villes protestantes allemandes. Les conclusions du Traité d’Augsbourg en 1555 entre l’empereur suivant Ferdinand et la Ligue de Smarkalde sont identiques à celles des Traités de Westphalie en 1648 : les princes pourront choisir leur religion entre catholicisme, calvinisme et luthéranisme. Luther n’est en réalité pas encore né, et les trois religions suivent les principes de Saint-Augustin, ce qui rend le choix finalement limité. On peut considérer qu’en 1648, l’Allemagne a obtenu son indépendance, et a choisi le jansénisme.
Les 7 merveilles du monde
Un intéressant petit chapître tente de déterminer quelles étaient réellement les 7 merveilles du monde. Il en existe plusieurs catalogues, et les merveilles mentionnées ne sont pas toujours les mêmes. Les pyramides d’Egypte sont un invariant, et leur identité de Gizeh n’est pas disputée. La statue de Zeus à Olympie serait l’iconostase (zaveza) de la cathédrale de Novgorod, en bois doré avec Dieu assis sur son trône au sommet. Le Temple d’Artemis à Ephèse est présenté comme Hagia Sophia à Istanbul. Le tombeau de Mausole et Artemisia roi et reine de Carie à Halicarnasse serait la châsse des rois mages à Cologne. Mausole est pour moi Soliman le Magnifique. C’est lui qui bâtit Hagia Sophia en hommage à son épouse Artemisia. Dans l’histoire russe, il est dit que l’épouse de Vassili III se nommait Solomonia, et qu’elle fut rebaptisée Sophie après le divorce prononcé par Daniel.
Malgré les textes de Philon de Byzance et Pline, Fomenko identifie le colosse de Rhodes à la cloche de la Rada. Le phare d’Alexandrie est identifié à la tour d’Ivan le Terrible au Kremlin. Cette identité est douteuse. A la fin du 17ème siècle, un français a dessiné la mosquée de Pharos comme étant le phare d’Alexandrie. Mais il est possible qu’il se soit trouvé à Istanbul.
Géographie de Ptolémée
La Géographie de Ptolémée est une première tentative de falsification de l’Histoire. Les premières éditions de Ptolémée au 15ème siècle sont fictives. La première édition avec cartes date selon lui de 1527. Il ne connaît pas le doublon médiéval Claudio Tolomei (1492-1556). Ce dernier prétendait être de la famille des Ptolémée d’Egypte. Son descendant le cardinal Giovanni Batista Tolomei voit son nom latin orthographié Ptolomeaus). Si Ptolémée, auteur de la Septante (Ostrog), est Ivan le Terrible il s’agit de son contemporain.
L’édition de 1540 de Sebastian Munster est présentée comme la plus complète. Elle contient 27 cartes de Ptolémée et 21 de Munster, de facture identique. Fomenko date plutôt la version de Munster de 1590. Elle redistribue déjà les noms sur les cartes, et tente de diaboliser les Russes. Comme dans la Chronique de Matthieu Paris (1200-1259) qui souligne leur soif de sang, les Cosaques sont dessinés en Cyclopes et en Anthropophages.
Le partage du monde
Fomenko suggère que le partage du monde par le pape entre la Castille et le Portugal par le traité de Tordesillas, concerne en réalité la Russie (Castille) et l’Empire ottoman (Portugal), également identifiés comme Israel et Juda. Si Castille et Portugal sont en effet Israel et Juda, Israël désigne la Russie et toute l’Europe du nord jusqu’aux Pays-Bas. Juda désigne alors les « Byzantins » (en fait les Grecs) et tout le sud de l’Europe, Espagne et Gaule comprise. Il s’agit de l’Empire romain antique, représenté sur les cartes au 17ème siècle.
La bulle papale de Nicolas V en 1452-1455 offre d’abord l’Afrique au Portugal (l’Empire romain). La proximité de 1453 (prise de Constantinople) fait que Fomenko pense que le Portugal est l’Empire ottoman. L’Afrique du nord est en effet romaine sur les cartes, mais pas avant 1580. La prise de Tunis (Carthage) par Charles-Quint en 1535 est encore bien antidatée de 50 ans. D’autres traités suivent en 1481, 1493.
Le traité de Tordesillas en 1494 (1620 ?) sous Alexandre VI partage le monde entre la Castille et le Portugal, c’est-à-dire Israël au nord (anglais, allemands), et Juda au sud (l’Empire romain). Colomb aurait proposé ses services au roi du Portugal avant que le roi de Castille (anglais ?) ne finance son expédition.
En 1529 (1655 ?) un nouveau traité est supposé signé à Saragosse. A cette époque, les ennemis allemands du pape ont été vaincus. Probablement les Etats naissants prennent alors chacun leur part : France, Espagne, Portugal, Angleterre.
Christophe Colomb
Un long chapitre présente l’identité du patriarche Noé et de Christophe Colomb. Fomenko ajoute le parallélisme avec le troyen Enée et le patriarche Josué « Jésus Navin ». Le bateau d’Enée a été conservé longtemps à Rome à l’Arsenal, selon Procope de Césarée au 6ème siècle. Gregorovius au 19ème siècle dit que Procope affirme que le bateau semblait neuf. Fomenko pense qu’il a pu l’observer au 17ème siècle et qu’il s’agissait de la Santa Maria. J’ajouterai qu’il y a une Tour de l’Arsenal au Kremlin, qui est la tour « Maria » Sobakina, épouse du Terrible. A Edmonton il y a une reproduction de la Santa Maria selon les « documents » et celle-ci fait figurer l’aigle à deux têtes et le lion sur les voiles. S’il s’agit des documents espagnols, ils sont falsifiés, et je m’étonne de cette hypothèse. J’ajouterai qu’on a coutume aujourd’hui de représenter les bateaux de Colomb avec une croix dite templière de couleur rouge. Aussi on a prétendu qu’il emmenait avec lui des Templiers.
On ne trouve pas de trace de Christophe Colomb avant 1486 et sa rencontre avec Ferdinand et Isabelle les souverains catholiques (DL : David et Bethsabée ?). Les fameux journaux de Colomb sont présentés comme des copies de 1680 (comprendre comme toujours dans ces cas-là : des faux). Il est cité quelques fois par Bartholomé de las Casas (1530). Il y a une première biographie écrite par son fils Fernando.
L’année 1492 correspond à l’expulsion des « Ottomans » d’Espagne, en même temps que des Juifs d’Espagne, exactement un jour avant le départ de Colomb. Etonnamment Charles-Quint eut encore à faire avec un Royaume musulman de Grenade vers 1530. Les Morisques n’arrivent d’ailleurs au Maroc qu’en 1609.
Fomenko suit la Bible de Mormon, et prétend qu’il n’y a pas eu d’expulsion, mais qu’il s’agissait d’un ordre de conquête, financé d’ailleurs par des marannes (des convertis, pas des juifs cachés). Aucune référence supposée historique ne mentionne la volonté de trouver un passage plus rapide pour les Indes, tel qu’on nous présente les raisons du voyage aujourd’hui. On parle de découvrir de nouvelles terres dont il serait nommé vice-roi. Or en 1492 le globe de Benhaim, et la mappemonde de Finé vers 1530, ne contiennent pas l’Amérique. Il est dit que Colomb était parti avec des cartes de l’Amérique, mais elles devaient être très peu précises et rares. Il amène aussi avec lui des lettres des souverains d’Espagne au Grand Khan. Les représentations lui attribuent une chalma ou chapeau tartare.
Fomenko pense que l’expédition est menée par la Horde et non par l’Espagne, et que leurs descendants sont les Indiens. On peut ajouter que leur langue est parfois comprise par des immigrants gallois, irlandais, japonais. Il s’agit de langues qui précèdent l’imposition des langues nationales en Angleterre et dans le reste de l’Europe de l’ouest romane. Surtout il s’agit de langues plutôt parlées dans le nord de l’Europe. Il est douteux que la toute première vague d’immigrants, même menée par Colomb, ait parlé espagnol.
Fomenko prétend qu’en 1492, on attendait la fin du monde du fait que l’année en ère byzantine était l’année 7000. L’époque popularisait les représentations macabres, liées aux pestes par exemple. (DL : possiblement ces représentations datent du 18ème siècle). L’historien Joseph Grünbeck de l’empereur Frédéric III (1452-1493) disait que la fin du monde était proche. Que Noé/Colomb soit associé à la fin d’un monde et un déluge n’a rien de surprenant. Néanmoins, cette ère byzantine semble vraiment très tardive, probablement postérieure à 1700, et non ancienne comme le suppose Fomenko.
Le Livre de Mormon publié par Joseph Smith publié en 1830 ressemble aux récits de l’Ancien Testament, sans en dépendre textuellement. Il contient les prophètes d’Israël et le Nouveau Testament. Pour ce qui est de la Torah et des livres historiques de l’Ancien Testament (Rois, etc.), la présentation est différente. L’histoire des rois de Juda s’arrête bien avec le dernier gouverneur Sedecias, et enchaîne sur la captivité à Babylone (Moscou), pour seulement certains d’entre eux. Une autre partie des Jérusalémites se rend en Terre promise avec Nephi (Noé, Phinée ?). Cela ressemble à la capture de Samarie par Salmanazar, qui déporte 10 tribus dans les villes des Mèdes (Russes), et dans les îles du Nord (l’Amérique). Il est dit qu’en Terre promise, les Gentils sont définitivement séparés de la famille de Nephi. Les Gentils sont souvent un nom utilisé alternativement à celui de Grecs. Cela veut ici sans doute dire que la famille de Nephi ne reverra plus les Européens.
Ainsi l’épisode de Noé est déplacé après la prise de Jérusalem par Nabuchodonosor, et il lui est attribué la conquête réalisée par Moïse. Après les livres des Prophètes, il est mentionné la sortie d’Egypte. Ainsi les deux captivités d’Egypte et de Babylone n’en font qu’une. La Terre promise est décrite de la même façon que l’Amérique : une terre au nord, une terre au sud pour chasser et non coloniser, et un isthme au milieu. Ce sont les migrants qui sont nommés Israël et non la Terre promise. C’est le cas au Moyen-Age où Israël désigne l’Ecumène en Europe. On pourrait ajouter qu’Amalek dans la Bible représente les Américains ou Amérindiens.
Les Livres de Nephi font le récit de la conquête de territoires vierges, avant d’arriver aux rivages de l’océan. Il y a des points communs avec Noé. Dieu aide Nephi à construire une arche. Mais il n’y a pas de déluge. Le déluge serait une version tardive, créée par les Jésuites. Ils diffuseront ce motif en créant les cultures du monde entier. La vieille Europe est considérée comme noyée (on ne la voit plus), comme l’Atlantide dans les récits de Platon.
Comme Colomb, Nephi met fin à une mutinerie grâce à une tempête. Il est alors délesté de ses liens pour sauver la situation. On parle d’un conflit entre Nephi et « ceux d’Ismaël » (Michel Romanov ?). Il est mentionné des arcs de fer (arbalètes), une boule pour s’orienter avec des inscriptions qui changeaient parfois (les globes de navigation dont le premier, celui de Martin Behaim, date de…1492, mais ne représente PAS l’Amérique.), et un compas. L’arbalète se retrouve dans les illustrations de certaines Bibles. Beaucoup de tableaux placent la Bible à la Renaissance.
Dans le Livre d’Alma il est dit que Corianthon (Christophe ?), le fils d’Alma, a quitté la prêtrise pour obéir à la reine (Isabelle ?).
La Bible de Mormon contient aussi le Livre d’Ether, autre version de la traversée de l’Atlantique, où Nephi est remplacé par la famille de Jared. Jared et son frère viennent de la Grande Tour détruite à l’époque où Dieu confondit les langues et dispersa les peuples. Mais Dieu ne confondit pas la langue de Jared. Ils ont quitté Babylone, erré dans le désert pendant longtemps, sont arrivés à l’océan, sont resté quatre ans dans des tentes. Dieu les avertit alors des déluges à venir et leur fait construire des barges. Avec les barges ils se rendent en Terre promise. Ils accostèrent en Terre promise, la peuplèrent d’abord au nord, puis au sud. Jared eut quatre fils puis apparut le roi Noé.
Jared, comme Néphi et Noé, emmène des animaux. Sur les dessins, Colomb fait aussi monter des animaux. La voile a le symbole du lion à deux pattes. Cela montrerait qu’il travaille pour l’Europe du nord (Israël) (le symbole de la ville de Vladimir pour Fomenko). Comme Colomb, Jared bénéficie de vents favorables, ce qui est inhabituel dans ce sens de navigation.
Jared et son frère sont une copie d’ Aaron et Moïse pour l’errance dans le désert et la Terre promise, mais la captivité d’Egypte a été remplacée par celle de Babylone. Il est dit qu’ensuite une partie des Jarédites fut détruite (les Indiens ?).
La Bible de Mormon, comme la Bible, est une compilation de sources différentes. Dans certains livres, Noé est juste, dans d’autres il est inique.
Le Livre d’Ether décrit le continent avec deux parties nord et sud et un isthme au milieu, souvent mentionné dans la Bible de Mormon. Il est dit que la partie sud fut laissée à l’état sauvage pour la chasse. Les Livres de Mormon et d’Ether parlent d’une grande ville non loin de la frontière. Il doit s’agit de Mexico, nommée d’après Moscou pour Fomenko. Mexico est représentée sur une carte mentionnant des capitales à des distances précises de Moscou, sur quelques cercles centrés sur Moscou. Leur localisation ne serait donc pas arbitraire.
Cosmas Indiscopleutès dit que Noé a traversé l’océan pour rejoindre une nouvelle Terre. Il dit aussi que Noé était aussi appelé Xisouthros. C’est ce nom qu’utilise l’historien babylonien Bérose pour raconter l’histoire du déluge. Les Sumériens parlent de Ziusudra. J’ajoute que les textes védiques mentionnent le déluge de « Satyaurata ». Les tablettes assyriennes parlent du mythe d’Atrahasis et Ea, celles de Babylone avec l’épopée de Gilgamesh parle d’Utna-Pishtim. (Ces langages n’étant supposément plus parlés, la prononciation des mots assyriens ou sumériens devrait être fantaisiste. Curieusement elle ne l’est pas.) Dans la plupart de ces noms on retrouve le prénom « Christophe ». Fomenko dit qu’on écrivait sur des tablettes d’argile jusqu’au 18ème siècle en Mésopotamie, le papier n’étant utilisé qu’à partir du 19ème siècle. Dans certaines versions juives, Noé voyage avec le géant Og de Bashan (lié aux épisodes de la conquête de la Terre promise, par Josué, dans la Bible) sur le toit de l’arche. Les Grecs parlent du déluge d’Ogygès, et Jules l’Africain lie Ogygès à l’époque de Moïse (comme Og).
La Bible dit que l’arche de Noé s’est échouée sur la montagne d’Ararat. Les tablettes assyriennes mentionnent un royaume d’Urartu, censé être l’Arménie du Caucase. Nicolas de Damas, ami d’Archélaos et d’Auguste (la même personne) dit qu’il y a au-dessus de Minyas en Arménie une grande montagne appelée Baris où beaucoup se sont réfugiés lors du déluge. Un homme avec une arche ont posé le pied au sommet. On y a longtemps vu les restes de bois du navire. Fomenko suggère que les montagnes sont en réalité des villes, à cause d’une mauvaise traduction. J’ajouterai que le terme de cité désigne plus sûrement un Etat qu’une simple ville. Mais par conséquent, Nicolas ment.
Il n’échappe pas que l’animal que Noé envoie visiter la Terre après le déluge est une colombe. La question que pose Fomenko est de savoir s’il s’agit d’un hommage à Colomb, ou si la colombe du récit a permis de créer le personnage de Christophe Colomb sur le modèle du véritable Noé. J’ajoute que les Russes possèdent la légende des trois bateaux de Berik, et qu’il en existe une traduction en latin (et même en français) de la fin du 15ème siècle des voyages d’Albéricus.
Les voiles et les cartes géographiques représentent le lion à 2 pattes et l’aigle à deux têtes. Fomenko dit que les deux désignent l’Empire de la Horde. Néanmoins il semble que le lion désigne le plus souvent le nord de l’Europe et la Russie de Novgorod. On retrouve le lion (de Juda ?) encore tardivement sur les cartes de provinces rebelles comme l’Angleterre, les Pays-Bas, ou encore la Hongrie. L’aigle à deux têtes désigne plutôt l’Empire d’occident et d’Orient APRES la prise de pouvoir de Soliman.
Popol Vuh
Le Popol Vuh aurait été écrit entre 1554 et 1558 par le peuple maya des Quichés du Guatemala, qui auraient vécu entre le 11ème et le 16ème siècle. Diego de Landa aurait fait des autodafés de rouleaux quichés en 1562, avant de subitement se raviser, et de traduire tout ce qu’il trouvait, reformulant la culture maya dans sa propre version. Le dominicain Francesco Ximenez en aurait fait une version bilingue quiché/espagnol en caractères latins et en deux colonnes à la fin du 17ème siècle, selon le modèle de la Bible d’Alcala. Ximenez prétend avoir trouvé en 1696 à Chichen Itza des livres en caractères proches de l’hébreu ou du chinois. Une version en espagnol est publiée par Scheizer en publiée en 1857.
La génétique prétend que les Amérindiens sont venus d’Asie, peut-être par le détroit de Béring, ou par bateau. J’ajoute qu’à la fin du 17ème siècle, les habitants de l’Amérique du nord sont appelés tartares par les cartographes occidentaux. Ils sont représentés comme des Indiens mats de peau. Moctezuma, l’adversaire aztèque de Hernan Cortès, est même nommé le Khan Tartare sur des représentations… du 17ème siècle et non du début du 16ème siècle. Fomenko dit qu’il faut distinguer les Amérindiens des Mexicas, Mayas et Incas, qui sont eux venus d’Europe à partir du 16ème siècle.
Fomenko pense que la langue est européenne puisqu’il lit People Book (Livre de l’Humanité), même s’il ne précise pas que la langue est l’anglais, mais une sorte de slavon ou d’hébreu. Ainsi le Popol Vuh n’est pas précolombien. Les Mayas, Aztèques et Incas descendent de la colonisation originelle par la « Horde ». Ce sont ces colons qui ont laissé les pyramides aux 16ème et 17ème siècles. Le Popol Vuh relate la Création et le Déluge de la même façon que la Bible, ce qui correspond au récit de la conquête de Colomb. Il mentionne même la Chrétienté !
Le manuscrit Caxquichel en quiché dit qu’après de longs voyages et conquêtes, ils arrivèrent à la mer et traversèrent. Le texte mentionne des Olimans (Allemands). Ils se languissent de leurs frères Mexicains laissés au nord (Moscovites, à l’est ?). Les auteurs disent êtres venus de Teozacuan et Meahauh (Kazan et Moscou ?). Le manuscrit Solola dit que leurs ancêtres viennent de Tulan.
Les journaux de Colomb en espagnol sont des faux, le récit de Cortès et Pizarro également. Bartolomé de las Casas, Diego de Landa n’arrivent sans doute en Méso-Amérique qu’à partir du 18ème siècle, en même temps que les Anglais, Français et Hollandais au nord.
Huracan est le dieu créateur des Caribs (brave en quiché, et en russe). Trois divinités « Caculha » Huracan, Chipi et Raxa forment ensemble le cœur du ciel. Ces dieux ont créé le peuple de bois qui ont peuplé la Terre. Un quatrième dieu nommé Tucumbalam (Colomb) vint. Mais les hommes de bois n’avaient ni âme ni but et leurs dieux les détruisirent par un déluge. Les quatre dieux descendirent tuer les hommes de bois. Ainsi la Horde a exterminé les Amérindiens. Ce blâme a été porté depuis sur les Espagnols, en réalité venus plus tard. Mais paradoxalement, la colonisation espagnole n’a pas exterminé la culture amérindienne, au contraire de ce qui s’est passé aux Etats-Unis ou au Canada.
Le monde a été repeuplé par Xpiacoc et Xmucané ou Chiracan Xmucané. Les premiers hommes furent Balam Quitzé, Balam Acab (Colomb), Mahuculah, Iqui-Balam (encore Colomb). Ils sont venus avec beaucoup de prêtres et de sacrificateurs. Il y avait treize tribus principales venues de l’est (les tribus d’Israël), et encore beaucoup d’autres, des noirs, des blancs, de conditions et de langues différentes. Nous sommes arrivés à Tulan en grand nombre et notre langue était la même.
Les lieux nommés Xbalanqué ou Xibalba (Babylone) sont lointains et présentés comme des lieux où vivent à présent des fantômes. Les habitants de Xibalba sont les Ah-Tucur (Turcs). Des envoyés quichés partirent à l’est pour rendre compte au Seigneur Naxcit. Ce dernier leur accorde les insignes de Apop (le pape) et de la royauté (Pizarro et Cortès deviennent vice rois).
Dans d’autres récits, Naxcit est nommé Kuculcan, Koukoulian Gurkhan, ou encore Quetzalcoatl (chez les Mexicas). Quetzalcoatl est le premier roi et dieu « toltèque » (turc ?) Il vit à l’est d’où il dirige le monde entier. La délégation met plus d’un an à rejoindre Quetzalcoatl. Les Toltèques sont venus avec Mixcoatl (id).
Ximenez prend la généalogie des rois quichés sans durées de règne, leur attribue 40 ans de règne et fait remonter la dynastie à 1054. Les Quichés virent une nouvelle étoile le matin plus brillante que l’autre. Les 4 premiers hommes offrirent trois cadeaux et firent brûler 3 encens face à l’est. Le soleil se leva alors comme un homme et ils ne l’avaient jamais vu ainsi. Il y a ainsi une référence à la Nativité, aux Rois Mages. Dans l’orthodoxie, Jésus est clairement associé au soleil. Dans l’Evangile de Jean, Jésus est le Fils de l’Homme, et dans le Popol Vuh le soleil est associé à un homme.
Dans la Bible la référence à un nouveau ciel est présente après l’épisode du déluge. Il est possible qu’après un épisode météorologique, ou la chute d’une comète au 16ème siècle le soleil soit apparu pour la première fois tel qu’il nous apparaît, comme la disparition d’une couverture nuageuse permanente.
Après, il y eut 40 ans d’errance avant d’arriver à Chichen Itza. Ils traversèrent la mer à sec sur des pierres alignées. Dans la Bible cet épisode est attribué à Moïse, qui traverse d’abord et erre dans le désert ensuite.
Les dirigeants mayas pour Diego de Landa et Diaz del Castillo s’appellent les Caciques, les Cosaques pour Fomenko. Pour Castillo leur cri de guerre est Alala (Allah ou Hourra chez les Cosaques). Les Aztèques attribuent Teotihuacan à des Géants dont les ancêtres venaient du nord est. Ils disent que les pyramides sont construites sur des tombes. Les statues mayas aussi sont sculptées avec un chalma.
Las Casas identifie clairement les Mayas aux 10 tribus perdues d’Israël. Au 19ème siècle, cette opinion était également commune. Les Mormons le pensent. Dans un manuscrit de 1554 il serait dit que les trois tribus quichés descendent des « 10 tribus » que Salmanazar a envoyées.
Quetzalcoatl est représenté avec une croix et sa doctrine est chrétienne. Les Mayas représentent des scènes de crucifixion avec le croissant ottoman. Pierre Martyr évêque du Chiapas dit que les Indiens du Yucatan adorent la croix, et que le Chiapas connaît le mythe de l’Incarnation du Fils de Dieu (Bacab) et une Trinité. J’avais pour ma part fait remarquer que l’association de Jésus à des pratiques chamaniques, où l’esprit du champignon se nomme Jesucristo n’était sans doute pas l’objet d’un syncrétisme, étant donné que l’Europe aussi connaît cette association de Jésus au champignon. Ce point est documenté par Rutajit ou Jan Irvin dans leurs ouvrages respectifs.
Le Mahabarata et le Ramayana en sanskrit correspondraient à 90% à la langue des Mayas. Il y a aussi des similitudes avec l’Egypte, avec laquelle les Mayas partagent pyramides, momies et hiéroglyphes. Au 17ème siècle, Joannes de Louet les désigne comme des Scythes.
Plutarque écrit que l’amiral Néarque venait de la Grande Mer (DL : au 17ème siècle, les océans sont désignés comme mers, le terme océan correspond à des zones maritimes plus restreintes) et a alors rejoint Alexandre sur l’Euphrate. Alexandre lui fit une somptueuse réception où Néarque raconta ses voyages. Peu après Alexandre mourut. DL : il est possible qu’Alexandre soit le Naxcit des Mayas auquel les Quichés envoient une délégation pour rendre compte. A la mort d’Alexandre, l’amiral Néarque (Noé + arche) a disparu avec ses bateaux. Un certain Gladwin dit qu’il s’est alors rendu en Amérique définitivement.
Les fresques de Pompéi sont connues pour représenter des éléments issus d’Amérique comme l’ananas. Dans notre reconstruction, l’éruption du Vésuve qui détruisit Pompéi et Herculanum est celle de 1631, comme en témoigne la stèle de Torre del Greco. Dans l’autre sens, des pièces romaines du 4ème siècle ont été découvertes au Venezuela. En réalité ces monnaies devaient avoir cour au 17ème siècle.
La seconde colonisation a en effet lieu aux 17ème et 18ème siècles par les pays européens dont l’Espagne. La Horde n’a pas pu être vaincue parce que les Incas avaient peur des chevaux et des mousquets des maigres troupes espagnoles comme il est affirmé. C’est la véritable époque de Las Casas et al. Malgré les affirmations d’autodafés portées contre Diego Landa et les autres espagnols, Fomenko prétend que le blâme est tombé sur les espagnols parce qu’ils étaient loyaux à la Horde. Philippe II et le duc d’Albe ont ainsi été accusés de cruauté.
Incas
L’Empire inca sous sa dernière forme, la seule véritablement authentique selon la suggestion même des historiens aurait existé de 1450 à 1533. Je souligne que c’est la dernière année de règne du tsar Vassili III, avant la prise de pouvoir d’Ivan le Terrible. On prétend que c’est Barthélémy (le navigateur Partholon des Bretons) qui convertit les Incas au christianisme. Fomenko y voit la figure du civilisateur Viracocha. Il s’agit sans doute aussi du roi d’Egypte (Russie) nommé Ptolémée. En 1560 la croix sacrée des Incas a été placée par les Espagnols dans la cathédrale de Cuzco. Ils ont une Résurrection. Leur principale fête de Citua a lieu à la lune du premier septembre après l’équinoxe de printemps (c’est l’hémisphère sud) après un jeûne. Il y a donc une forte similitude avec Pâques. Mais il s’agit ici plus ou moins d’une Pâques juive. Dans un calendrier lunisolaire, le 1er septembre est une nouvelle lune et pas une pleine lune. Il est possible qu’à une époque le choix se soit porté sur la nouvelle lune. Les Juifs ont deux calendriers, commençant l’un au 1er mars, l’autre au 1er septembre. Possiblement, il se serait agi de respecter l’équinoxe de printemps dans deux endroits du monde qui étaient sous leur domination : l’hémisphère nord et l’hémisphère sud.
Les Olmèques sont connus pour leurs têtes géantes de basalte dans le Yucatan. Pour Fomenko il s’agit simplement de béton. Ces têtes ont été décrites par Pouchkine au 19ème siècle. Possiblement ce sont des faux.
Amérique du nord
Les totems à têtes empilées des Indiens des Etats-Unis et du Canada se retrouvent sur les idoles du Dniestr. Les tumulus sont attribués aux Toltèques par les archéologues. Graham Hancock leur a datés d’avant 10 800 av JC. Fomenko dit que les derniers ont été bâtis au 18ème siècle, avant leur découverte au 19ème siècle, une fois le génocide des Indiens accompli. On y trouve des croix, des croissants et des swastikas. Les pow wow des Indiens sont identiques aux cercles cosaques. Les habitats sédentaires troglodytes se retrouvent aussi en Russie, en Inde et en Egypte. Ils peuvent dater entre le 16ème et le 17ème siècle. Par la suite, la précision des statues mayas et aztèques montre bien qu’ils maîtrisaient désormais le coulage du béton. Même le Popol Vuh mentionne le fait qu’ils avaient appris comment le fabriquer. Les premiers archéologues au 18ème siècle (et début 19ème siècle) ont reproduit les œuvres d’art et les glyphes des Mayas. Leurs dessins sont considérés comme fantaisistes car ils illustrent des scènes de la mythologie grecque, et même des éléphants d’Asie. Les originaux sont évidemment devenus introuvables.
Au 18ème siècle, les légendes des Amérindiens disent : « quand le Grand roi s’éveillera, ils se souviendra de nous et nous libérera de nos oppresseurs ». Depuis la prise de pouvoir d’une dynastie allemande sous les Romanov, les Amérindiens avaient été coupés du centre de l’Empire. La défaite de Pougachev en 1775 sonnait le glas des espoirs des Tartares. En 1774, on avait décrété la liberté de commerce aux Etats-Unis, en 1776 l’indépendance des Etats-Unis (officiellement vis-à-vis de l’Angleterre, bien que le pouvoir de la City au contraire se renforçait en Amérique) était décrétée, en 1778 on décrétait un nouveau commerce transatlantique.